
Le calme est revenu ce dimanche à la frontière entre l’Inde et le Pakistan, après le cessez-le-feu qui a mis fin à leur confrontation militaire la plus meurtrière depuis des décennies. Mais quelques incidents nocturnes ont été signalés par les deux pays.
« Aucun incident armée ne nous a été rapporté depuis ce matin », a déclaré sous couvert d’anonymat à la presse un officier supérieur pakistanais stationné dans la ville de Muzaffarabad.
Durement touchée par les bombardements pakistanais, la ville indienne de Poonch (nord-ouest) a retrouvé sa quiétude et son marché.
« Je suis très heureux », a confié à l’AFP devant son étal Sohail Anjum, un vendeur de fruits de 15 ans.
« J’espère qu’on va pouvoir retravailler et que ça va rester calme », a-t-il ajouté.
Pendant quatre jours, l’Inde et le Pakistan se sont retrouvés aux portes d’une nouvelle guerre ouverte, multipliant les attaques de drones, les tirs d’artillerie et les frappes de missiles.
Tout a démarré mercredi avant l’aube, lorsque des missiles indiens ont détruit sur le sol pakistanais des camps censés abriter le groupe jihadiste que New Delhi soupçonne d’avoir assassiné 26 civils le 22 avril dans sa partie du Cachemire.
Il s’agit de « l’opération Sindoor », du nom du symbole rouge que les hindoues mariées mettent dans leurs cheveux, déclenchée par l’Inde.
Accusé de soutenir ce mouvement, le Pakistan a fermement démenti toute implication dans l’attaque et a aussitôt riposté, replongeant les deux puissances nucléaires rivales aux pires heures du dernier conflit ouvert qu’elles se sont livré en 1999.
Le Premier ministre indien Narendra Modi, tout en condamnant l’attaque terroriste, avait promis que les assaillants et leurs commanditaires « ne resteront pas impunis ».
Les combats ont causé depuis mercredi la mort d’une soixantaine de civils dans les deux camps.
Dimanche à l’aube, le président américain Donald Trump a une nouvelle fois loué « la force, la puissance inébranlables des dirigeants indiens et pakistanais » et leur « sagesse ».
Londres a salué un cessez-le-feu « extrêmement bienvenu », Paris s’est félicitée du « choix de la responsabilité », le chef de l’ONU Antonio Guterres et l’Iran ont exprimé l’espoir d’une « paix durable ».
Savoir News avec AFP