
L´allaitement maternel exclusif (AME) au sein est défini par l´OMS comme « la pratique de ne donner au nourrisson que du lait maternel au cours des 6 premiers mois, aucun autre liquide ou solide à l´exception de gouttes ou de sirops contenant des vitamines, des sels minéraux ou des médicaments ne peut être administré ».
Mais cette pratique semble de plus en plus difficile à respecter par les femmes modernes.
Selon Pr Mariam Sylla (Présidente de l’association des pédiatres d’Afrique francophone), les contraintes professionnelles constituent un frein pour l’allaitement maternel exclusif. En effet, les congés de maternité ne durent que 14 semaines.
« Après 14 semaines, la maman est obligée de reprendre le travail. Et quand elle reprend, ce n’est plus l’allaitement maternel exclusif. Le constat est qu’il y a beaucoup de femmes qui voudraient faire de l’allaitement maternel exclusif. Mais les contraintes professionnelles font qu’au bout de 6 semaines à deux mois de retour au travail, cet allaitement est compromis », a dit Pr Silla lors d’un webinaire du Remapsen sur la santé maternelle, néonatale et infantile.
Elle a ajouté que « la décision d’augmenter les congés de maternité au moins sur la période préconisée pour l’allaitement exclusif qui est relativement long est également politique, , qui est de six mois », a-t-elle expliqué.
En effet, nos législations ne permettent aux nourrices de rester auprès de leurs enfants que trois à quatre mois. Et une prolongation des congés de maternité permettrait au nouveau-né, de bénéficier pleinement du lait maternel, premier et meilleur aliment pour le nourrisson mais bien plus encore, son premier vaccin.
Une telle décision permettra également, de protéger les nourrissons contre les courants d’air, agressifs pour leur poumons encore fragiles. FIN
Ambroisine MEMEDE