
Le Bureau régional du Programme commun des Nations unies contre le VIH/SIDA (ONUSIDA) a démarré le 23 avril les consultations de la Société Civile Africaine pour la Stratégie Mondiale de lutte contre le SIDA 2026-2031, l’ancienne étant presque arrivée à termes.
Cette première rencontre en ligne a regroupé la société civile des pays francophones, sur le thème » Réponse au VIH dirigée par les communautés ».
Il s’agissait de jeter les bases de l’élaboration de la prochaine Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2026-2031, en capitalisant sur les progrès réalisés à ce jour, tout en renforçant l’innovation, l’inclusion et l’engagement à ne laisser personne de côté.
Selon Mme Hélène Badini (Conseillère au Bureau régional de ONUSIDA), les personnes vivant avec le Vih s’impliquent de plus en plus dans les politiques. En Afrique de l’Ouest et du Centre, les PVVIH ont participé dans les politiques notamment dans 17 pays sur 25. En ce qui concerne l’Afrique de l’Est et du Sud, c’est 13 pays sur 21, ce qui est important à souligner.
« La présente consultation est un espace que nous dédions aux organisations de la société civile dans toute leur diversité, pour partager leurs points de vue sur le contexte actuel de la riposte au Vih et aussi, exposer leurs attentes sur les actions nécessaires pour permettre aux communautés dans toutes leur diversité, d’être véritablement au centre de la réponse », a-t-elle dit.
Pascal Eby (conseiller en information stratégique au Bureau régional ONUSIDA) a souligné que la première stratégie a permis de mettre en œuvre un certain nombre d’innovations qui nous ont conduits aujourd’hui, à une Afrique de l’Ouest, du Centre et du Nord en pleine transformation. « Et la nouvelle stratégie qui va s’étendre sur la période 2026-2031, nous permettra de pouvoir mieux nous organiser, nous appuyer sur toutes les innovations existantes pour pouvoir avancer vers les objectifs que nous nous sommes fixés (les 95 95 95). Elle repose sur 6 domaines prioritaires : le traitement, la prévention, la stigmatisation et la discrimination, l’égalité des sexes, les communautés et le financement… »
« On veut savoir que l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Nord sont prises en compte dans la stratégie, et on veut aussi une forte implication de la société civile, car sans elle on n’aurait pas été là où on en est aujourd’hui, et sans elle on ne pourra pas atteindre les objectifs de 2030 », a expliqué M. Eby.
De son côté, Mach-houd Kouton ( Conseiller régional Sciences Systèmes et Services au Bureau régional de ONUSIDA), la société civile, quelle que soit sa région ou son pays, reste ensemble pour discuter des sujets clés, pour se mettre au service de ceux qui en ont besoin, pour essayer de formuler la réponse au VIH, et la stratégie la plus adaptée pour nous amener à la fin du SIDA comme enjeu de santé publique.
« Et parlant d’enjeu de santé publique, la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. est une région qui en quelques années, est passé de 54% de couverture à ARV à 81% de couverture à ARV. C’est souligné dans le dernier rapport de l’OMSIDA, en grande partie justement grâce plutôt à l’action de la société civile, tant en termes de plaidoyer qu’en termes de prestations, de mise en place de prestations des services différenciés »., a ajouté M. Kouton.
Notons que les travaux ont été marqués par des communications sur la nouvelle stratégie, le financement, la place de la société civile, etc. Elles ont été suivies de travaux en groupes et de restitution en plénière.
Les participants ont réfléchi sur les changements à opérer à court, moyen et long terme et à divers niveaux (au niveau des personnes, des structures et de l’environnement contextualisé) pour une meilleure riposte. Les travaux ont abouti à des recommandations : le renforcement de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, un plaidoyer pour l’allégement des lois, le renforcement des fonds domestiques, des mécanismes de collecte de données, une prise en compte du rôle des médias à tous les niveaux de la riposte. Les recommandations ont été adoptées à la plénière.
Précisons que cette session a été suivie d’une autre rencontre, avec les anglophones. FIN
Ambroisine MEMEDE