Une vingtaine de représentants de différentes organisations paysannes d’Afrique de l’Ouest et françaises viennent de boucler trois jours d’échanges sur le programme alimentaire du Comité français de solidarité internationale (CFSI) intitulé Terre nourricière.
La rencontre a été organisée l’Organisation pour l’alimentation et le développement local (OADEL) et le Comité français pour la solidarité internationale (CFSI). Elle a permis de réfléchir à des stratégies pour renforcer la transformation des produits locaux, une activité qui représente une opportunité pour les jeunes, tout en rendant accessibles des aliments sains et produits localement.
Anne Françoise Taisne, déléguée générale du CFSI, a souligné que ces échanges sont importants dans la planification des dix prochaines années.
« Ce programme vise à promouvoir le consommer local et des systèmes alimentaires territoriaux durables et équitables. Nous avons défini des priorités pour renforcer l’agriculture familiale, notamment en intégrant davantage de jeunes et de femmes dans la production locale », a-t-elle expliqué.
Elle a également insisté sur la nécessité de sensibiliser un plus grand nombre de citoyens aux avantages du consommer local : « Cette rencontre était essentielle pour construire, avec nos partenaires d’Afrique de l’Ouest, un avenir commun, où le consommer local sera davantage partagé et valorisé ».
Un partenariat stratégique entre le Nord et le Sud
Imelda Agondanou, chargée de programme au Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), a salué le format collaboratif de l’événement :
« Nos partenaires du Nord sont venus à notre rencontre pour élaborer ensemble une vision commune. Cela renforce notre partenariat et permet d’aligner nos approches et nos outils. Des initiatives comme le festival Alimenterre illustrent bien cette collaboration fructueuse »
Le festival Alimenterre, organisé aussi bien dans les pays du Sud que dans ceux du Nord, inclut la projection de films suivis de débats pour sensibiliser les citoyens sur les enjeux de l’alimentation et l’importance de mieux consommer.
« Les consommateurs mangent souvent sans se poser de questions sur la qualité ou les enjeux liés à l’alimentation. Ces festivals permettent de les informer et de les engager à mieux manger. Aujourd’hui, le consommer local s’intègre progressivement dans les habitudes », a ajouté Imelda Agondanou.
Signature de la charte du comité international
L’événement a été marqué par la signature de la charte du Comité international du festival Alimenterre lors d’une conférence de presse. Cette charte engage ses signataires à promouvoir des activités comme le festival Alimenterre, les marchés locaux et d’autres initiatives visant à renforcer la souveraineté alimentaire et l’agriculture familiale à l’échelle mondiale.
Cet engagement collectif marque une étape importante dans la promotion de systèmes alimentaires équitables, durables et résilients, au bénéfice des générations actuelles et futures. FIN
Edem Etonam EKUE
