Nouveau partenariat Togo/Banque mondiale : 370 milliards pour 4 projets à fort impact social et économique

Le président Faure Gnassingbé et M.Ousmane Diagana...

Le Groupe de la Banque mondiale a scellé le 23 mai dernier à Washington avec le Togo, un nouveau Cadre de partenariat, Country Partnership Framework (CPF), avec le Togo pour la période 2025-2029 en accordant une dérogation spéciale pour l’accès de notre pays au guichet de prévention et de résilience.

Ce partenariat est le fruit des efforts du Togo en matière de gouvernance économique et sociale sous le leadership du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.

La Banque mondiale a approuvé dans ce sens, quatre importants nouveaux financements d’un montant cumulé de plus de 613 millions de dollars soit environ 370 milliards de FCFA pour la mise en œuvre de quatre projets à fort impact social et économique à savoir le projet de Prévention et la résilience (PRA), le Projet d’amélioration de l’accès au numérique et à l’électricité au Togo (IDEA), le Programme de renforcement du secteur public pour la prestation des services et le projet de Cohésion sociale des régions nord du Golfe de Guinée (COSO).

Le Country Partnership Framework (CPF), est la stratégie qui guidera les actions du Groupe de la Banque mondiale au Togo au cours des cinq prochaines années fiscales pour aider à relever les défis de développement de notre pays, à réduire la pauvreté, accroître la prospérité partagée et promouvoir un développement durable en faveur de la population.

Le président Faure Gnassingbé (au milieu)..

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale a ainsi, accordé ce même jour, une dérogation permettant au Togo d’accéder aux ressources de son Guichet pour la prévention et la résilience, d’un montant d’environ 315 millions de dollars (environ 190 milliards de FCFA), pour soutenir la mise œuvre de la stratégie nationale pour le renforcement de la résilience des populations.

En outre, il a approuvé trois nouvelles opérations sur financement de l’Association internationale de développement (IDA) pour un montant cumulé de près de 298 millions de dollars soit environ 179 milliards de FCFA.

Ces opérations, qui démarrent la mise en œuvre du nouveau Country Partnership Framework (CPF), visent respectivement à renforcer l’accès à l’électricité, la performance de l’administration publique et la cohésion sociale.

Plus spécifiquement, le Projet de développement inclusif grâce à l’accès à l’électricité est estimé à 200 millions de dollars (120 milliards de FCFA) pour renforcer l’approvisionnement en énergie électrique, avec la construction de lignes de transmission de 161 kV pour permettre à plus de 1,5 millions de personnes de bénéficier d’un meilleur accès à l’électricité, principalement dans les zones rurales.

Le projet renforcera aussi les capacités institutionnelles et les performances du secteur de l’énergie, et contribuera à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en facilitant l’expansion des énergies renouvelables.

A cela s’ajoute le Programme de renforcement du secteur public pour la prestation des services avec 75 millions de dollars (45 milliards de FCFA) en vue de l’amélioration de la gestion des ressources humaines et des finances publiques. Axé sur la performance, il aidera notamment à moderniser l’administration publique, améliorer la digitalisation de la collecte des recettes fiscales, favoriser l’augmentation des paiements numériques, ainsi que des dépenses liées à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique.

Vue de l’assistance

Enfin, un financement additionnel de 23 millions de dollars (soit environ 14 milliards de FCFA) dans le cadre du Projet de cohésion sociale des régions nord du Golfe de Guinée (COSO) qui permettra de soutenir davantage les réfugiés et communautés hôtes dans la partie septentrionale du pays. Ce projet apporte déjà une réponse à la fragilité croissante dans le nord et d’autres régions du pays, en promouvant le développement conduit par les communautés.

Pour Monsieur Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, ce nouveau cadre de partenariat ouvre une nouvelle page pour le renforcement de la coopération entre le Togo et son institution.

‘L’ambitieuse stratégie de développement du Togo’

« Nous sommes engagés à renforcer notre accompagnement pour la mise en œuvre de l’ambitieuse stratégie de développement du Togo, à travers des projets et programmes innovants et transformateurs qui auront un fort impact sur le bien-être des populations », a-t-il déclaré.

La nouvelle stratégie est basée sur une approche intégrée du Groupe de la Banque mondiale comprenant la Banque mondiale, la Société financière internationale (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie aux investissements (MIGA), afin de fournir des solutions adéquates dans les secteurs prioritaires, notamment l’agriculture, l’énergie, la logistique, et la connectivité.

Sérgio Pimenta (vice-président de la SFI pour l’Afrique), a abondé dans le même sens en indiquant que « cette synergie d’actions au sein du Groupe de la Banque mondiale est essentielle pour accroitre notre impact au Togo et renforcer le rôle du secteur privé pour soutenir la transformation structurelle de l’économie ».

Faure Gnassingbé, lors de son intervention

Il a réaffirmé l’engagement de la SFI à travailler en étroite collaboration avec tous les acteurs afin de renforcer la participation du secteur privé dans divers domaines notamment l’agro-industrie, les infrastructures, le numérique, l’industrie manufacturière, les transports et la logistique.

Quant au vice-président de la MIGA, Ethiopis Tafara, il a promis le soutien de son institution au secteur agricole, aux partenariats publics-privés dans les infrastructures, les investissements numériques et le secteur de l’énergie.

Ce cadre de partenariat pays portera l’engagement de la Banque mondiale à plus de 1,613 milliard de dollars (environ 970 milliards de FCFA) pour appuyer les réformes et les investissements dans les secteurs stratégiques, tels que l’agriculture, l’énergie, la connectivité et le développement des villes secondaires. Les jeunes et les femmes seront les principaux bénéficiaires de ce cadre de partenariat.

A noter que le Country Partnership Framework est structuré autour de trois objectifs de haut niveau, notamment la création d’emplois de qualité par le secteur privé, l’amélioration du capital humain, et le développement territorial inclusif et durable. 

Le CPF comprend également des thèmes transversaux à savoir le renforcement du cadre macroéconomique et la gouvernance, avec un accent sur la productivité agricole, la logistique et la connectivité comme moteurs principaux de transformation de l’économie togolaise.

Ce nouveau cadre de partenariat entre le Groupe de la Banque mondiale et le Togo fait partie des retombées majeures du séjour du chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé il y a quelques mois à Washington DC, à l’occasion des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI).

C’est donc le fruit de la diplomatie économique agissante du Président de la République à travers ses différents voyages à la rencontre des partenaires. FIN

Savoir News/Présidence togolaise