Riposte au VIH : Des journalistes en formation pour lutter contre la discrimination des populations clés

Vue partielle des participants à l'atelier

La discrimination, la stigmatisation et les violences basées sur le genre (VBG) constituent des entraves à la riposte au VIH au sein des populations clés. Ces questions étaient mardi au cœur de l’atelier des journalistes de la presse en ligne, sur la création d’un environnement favorable aux populations clés.

Une vingtaine de journalistes de la presse en ligne participent à cet atelier qui a pour objectifs de les doter d’outils leur permettant d’être professionnels dans le traitement de l’information liée aux populations clés, dans le cadre de la riposte au VIH.

Les populations clés constituent une des cibles de la lutte contre le VIH/SIDA en raison de leur vulnérabilité face au virus. Sujets de discrimination, de stigmatisation, de VBG, ils n’ont pas souvent accès aux traitements. Mais le journaliste suffisamment outillé pourra efficacement contribuer à sensibiliser la communauté sur la réduction des VBG, la lutte contre la stigmatisation et la discrimination.

Selon Hubert Logan (un des formateurs), la discrimination est l’une des conséquences de la stigmatisation dont font l’objet les populations clés. Elle conduit à la violation d’autres droits de l’homme comme la culture de la peur, la violence, le repli communautaire et la marginalisation des communautés les plus vulnérables, la dévalorisation et le manque d’estime de soi, etc.

Vue partielle des journalistes en pleine formation

Gnasè Atinédi (Consultant en communication), le manque d’informations peut engendrer par exemple la peur de fréquenter ou de manger dans la même assiette qu’une personne atteinte du VIH. Et le journaliste peut contribuer à y remédier en apportant la bonne information pour combattre l’ignorance qui alimente la discrimination.

Un résultat positif à un test de dépistage peut également être source de stigmatisation, de discrimination, d’isolement, et de violence à domicile, dans la communauté, violence sur les populations clés, a expliqué le consultant.

Les deux formateurs ont également souligné que les VBG ont des répercussions sur presque tous les aspects de la santé et du développement. Elles découragent et empêchent les populations clés d’utiliser les services préventions du VIH et compliquent les efforts de prévention, et sont souvent mentionnées comme des obstacles aux tests de dépistage du VIH et l’accès aux soins.

Plusieurs thématiques ont été abordées dont le contexte de la riposte au VIH dans les populations clés, la stigmatisation et la discrimination des populations clés : attitudes et influence des médias, les VBG, la lutte, les dérives constatées dans le traitement de l’information. Des travaux de groupes sont également programmés.

Notons que la rencontre est une initiative du Club des 7 jours, dans le cadre du projet intitulé « Ensemble contribuons au respect des droits des populations clés ». FIN

Ambroisine MEMEDE