Elections législatives et régionales au Togo : La mission de la Cédéao à Lomé pour une « évaluation préélectorale » et « ne s’engagera dans aucun autre processus »

Omar Alieu Touray, président de la commission de la Cédéao

La mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui séjourne à Lomé, fera une « évaluation préélectorale » et « ne s’engagera dans aucun autre processus » souligne un nouveau communiqué de l’organisation sous-régionale.

Les élections législatives et régionales sont prévues le 29 avril au Togo. La Cédéao a précisé avoir « retiré » le précédent communiqué, qui a annoncé une « mission exploratoire au Togo pour interagir avec les principales parties prenantes sur les derniers développements dans le pays ».

« Le Président de la Commission de la Cédéao, Omar Alieu Touray, a approuvé le déploiement d’une Mission d’information au Togo dans la perspective des élections législatives et régionales prévues le 29 avril 2024. La Mission entreprendra une évaluation préélectorale conformément aux textes communautaires et ne s’engagera dans aucun autre processus comme indiqué dans un communiqué antérieur, qui a été retiré », souligne le communiqué de la Cédéao.

Conduite par Maman Sambo Sidikou (ancien Représentant de l’Union Africaine au Mali et au Sahel), la Mission rencontrera, au cours de son séjour au Togo du 15 au 20 avril, les principales parties prenantes au processus électoral, notamment les responsables des institutions et agences de l’Etat, les partis politiques, l’organe de gestion des élections, les organisations de la société civile, les médias, et les partenaires, précise le texte.

Cette mission soumettra son rapport et ses recommandations au président de la Commission de la Cédéao « pour qu’il prenne des décisions et des mesures appropriées, y compris le déploiement d’une Mission d’Observation Électorale pour les élections législatives et régionales ».

Rappelons qu’une nouvelle constitution adoptée le 25 mars par les députés, fait grands bruits. Selon la nouvelle constitution qui fait basculer le pays dans un régime parlementaire, « le président de la République est élu sans débat par le Parlement réuni en congrès pour un mandat unique de 6 ans ».

Le nouveau texte prévoit aussi un poste de « président du conseil des ministres ». Ce dernier est « le chef du parti ou le chef de file de la coalition de partis, majoritaire à l’issue des élections législatives. Le président du conseil des ministres est désigné pour un mandat de 6 ans.

Les députés ont sillonné ces derniers jours, toutes les régions du pays dans le cadre d’une tournée d’information et d’écoute des populations » pour présenter notamment les avantages du régime parlementaire et quelques grandes lignes de la constitution.

Le président Faure Gnassingbé, avait demandé à l’Assemblée nationale, une deuxième lecture de ce texte. FIN

Junior AUREL