Vodun days au Bénin : Déferlement des artistes dans les rues de Ouidah

Vodun days

Samedi 6 janvier, la ville de Ouidah (environ 40 km à l’ouest de Cotonou) s’est donné rendez-vous sur la place du Fort portugais pour vivre le carnaval inaugural de la première édition des Vodun days.

La ville s’est arrêtée un moment, créant une foule immense à ce lieu de rassemblement pour donner le top du carnaval inaugural des festivités.

Aux côtés des artistes venus nombreux et bien parés pour la circonstance, des autorités en charge des secteurs de la culture, des arts et du tourisme, des collaborateurs du chef de l’Etat y compris son conseiller spécial, sans oublier le parterre de personnalités politico – administratives venues de Ouidah et des contrées environnantes pour ce rendez-vous.

Les organisateurs des Vodun days avaient en effet annoncé ce déferlement dans les rues de la cité des Kpassè comme un temps de communion entre artistes et populations.

A l’arrivée, les fruits ont tenu la promesse des fleurs. Dans une discipline qui ne dit pas son nom, danseurs de Kaka, groupes de fanfares, groupes folkloriques, ballets, acrobates, troupes brésiliennes, masques Guèlèdè et autres danseurs de bourian ont battu le macadam aux sons des chants, danses et tambours, depuis la place du Fort portugais jusqu’à l’esplanade de la mairie.

L’ambiance était folle. Tambours divers, instruments de tous ordres rythmaient l’ambiance pour accompagner la voix des chanteurs, mais aussi les mouvements des danseurs qui rivalisaient d’ardeur pour séduire le public.

Le temps de la caravane, un pan important des atouts et richesses culturels du pays a ainsi été servi non seulement à la population de Ouidah et aux curieux, mais aussi aux touristes qui, pour une bonne part, ont déjà envahi la ville. 

Mais la plus grande attraction de ce carnaval reste sans aucun doute, la parade des chanteurs et surtout des danseurs du groupe Bantu Afro-Brasileiros.

Ils avaient été annoncés comme tête d’affiche de l’évènement et ce rôle, ils l’auront tenu jusqu’au bout. Certes, leurs accoutrements et surtout leurs pas de danse en ont été pour beaucoup. Les danseurs et surtout les danseuses du groupe avec leurs déhanchements et gestes aguichants sont devenus le centre d’intérêt de la foule qui les suivait toute euphorique.

A mesure que le podium-car fonce dans les rues de Ouidah, l’étonnement pour les uns, la stupéfaction pour les autres, la curiosité par-ci et les cris de joie par-là s’enregistraient. A ce jeu, la vedette du groupe se trouvera au cœur de l’attention de tous les spectateurs.

Nudité à peine voilée par un bout de linge, chacun des mouvements et faits est suivi par la foule et comme on pouvait s’y attendre, les flashs crépitaient sur elle. Jeunes, adultes, personnes âgées, tous avaient leurs portables braqués sur la danseuse, histoire d’immortaliser ce moment inhabituel et cette danse bien sensuelle.

La parade finale dans la cour de la mairie de Ouidah s’est révélée un autre moment de communion au cours duquel le public a dansé aux sons des tambours et chants brésiliens. Ceci, en présence des autorités qui ont pu savourer les prestations des groupes folkloriques invités à la caravane.

SOURCE : La Nation (Quotidien National)