Promotion de la paix et de la cohésion sociale : Plusieurs acteurs locaux échangent avec le PNUD à Dapaong

Les participants à la rencontre

Les maires, chefs traditionnels, acteurs de la société civile (OSC), des confessions religieuses et les professionnels des médias de la région des Savanes ont pris part, le lundi 18 décembre à Dapaong (plus de 660 km au nord de Lomé), à un atelier d’échange sur la promotion des valeurs de paix, de cohésion sociale et des messages alternatifs contre les discours haineux.

Cette rencontre est une initiative du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Elle s’inscrit dans le cadre du projet Atlantic Corridor Initiative 2023-2025 : « Renforcer la résilience et l’engagement des communautés pour prévenir et combattre l’extrémisme violent au Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo et le Burkina  Faso ».

Lequel projet a bénéficié de l’appui financier du Danemark, de l’Australie et de la Coopération Allemande. Il vient contribuer à prévenir et traiter les facteurs immédiats et localisés de radicalisation conduisant à l’extrémisme violent dans les communautés cibles.

La table d’honneur

Dans le cadre de sa mise en œuvre, un accent particulier sera mis sur le renforcement des messages alternatifs et des contre-récits dans les pays cibles, y compris les discours haineux promouvant la violence et l’extrémisme violent, en s’appuyant sur le rôle des médias et des organisations confessionnelles, des jeunes et des femmes en tant qu’agents de paix et messagers de confiance.

L’objectif de la rencontre est de faire l’état des lieux de la problématique de la désinformation / mésinformation, des récits haineux et de proposer des initiatives et les messages de cohésion sociale pour la consolidation des acquis dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent. 

A travers les groupes de travail, les participants ont travaillé sur les thématiques telles que : les discours haineux, la désinformation et la mésinformation. Ils ont aussi identifié de nouvelles initiatives innovantes et élaboré des messages alternatifs. Les participants ont suivi et validé la synthèse du rapport diagnostic sur la cohésion sociale.

Dans son discours de circonstance, le préfet de Tône Tchimbiandja Yendoukoa Douti a attiré l’attention des uns et des autres sur les messages à passer pendant cette période de crise sécuritaire.

Vue partielle des participants

« Depuis le début de cette situation d’extrémisme violent, le gouvernement a refusé  que l’on parle en indexant une ethnie ou communauté, en disant que c’est le propre d’une religion », a-t-il fait savoir à l’assistance.

Il a salué la tenue de cette rencontre qui va permettre aux acteurs locaux d’éviter à travers leurs façons de s’exprimer et d’agir, de faire un travail qui profite aux groupes djihadistes et terroristes.

Le représentant de la représentante résidente du PNUD au Togo, Emmanuel Agnigbeankou a rappelé que les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana et Togo), autrefois considérés comme pacifiques, sont désormais confrontés à l’extrémisme violent, le terrorisme, le trafic de drogue et la piraterie. Selon lui, la prévention est cruciale, car des cas de radicalisation et de recrutement ont été documentés, ainsi que des mouvements transfrontaliers de groupes extrémistes et des incidents violents.

«La perpétuation de ce fléau dans la sous-région et au Togo en particulier s’explique entre autres par la mauvaise manipulation des informations réelles issues de sources témoins, des incidents des régions attaquées suscitant ainsi des messages de haine, des contre-récits et contre-narratifs qui engagent de la panique et de la consternation au sein des communautés», a souligné M. Agnigbankou. 

Il faut noter qu’au Togo, les attaques terroristes se sont succédé depuis novembre 2021 dans la région des Savanes et la préfecture de Kpendjal.

Vue partielle des participants

L’’Opération Koundjouaré, mise en place dans la région empêche autant que possible l’infiltration de groupes armés non étatiques dont des groupes extrémistes et terroristes via le Burkina et le nord du Bénin.

Cependant, les attaques perpétrées laissent des séquelles durables notamment des pertes de vies, des déplacements de la population entraînant l’afflux de réfugiés et déplacés ainsi que la pression sur les services sociaux. FIN

De Dapaong, Jean KOMBATE