Handicap psychosocial et communication en santé mentale : Les professionnels des médias édifiés à Lomé

Les participants à l'atelier

Une vingtaine de professionnels de médias ont été formés mercredi à Lomé, sur le handicap psychosocial et la communication en santé mentale, a constaté une journaliste de l’agence Savoir News.

Cette formation a été organisée par Handicap international financée par l’Agence française de développement (AFD) et s’inscrit dans le cadre du projet santé mentale et soutien psychosocial du programme Touching Minds Raising Dignity (TMRD).

Elle vise à promouvoir une transformation durable dans les normes et pratiques journalistiques, pour une couverture éthique et précise des sujets relatifs à la santé mentale et le handicap psychologique.

Pour Mme Anastasie Ablavi Koudoh (Responsable plaidoyer et communication sur le programme Touching Minds Raising Dignity/TMRD), le handicap psychosocial est souvent mal compris par le grand public.

« Ce manque de compréhension résulte de la perception générale de la maladie mentale et de la santé mentale par la population, ainsi que de la manière dont les médias abordent ces sujets, souvent renforçant, involontairement, les stéréotypes et préjugés », a-t-elle souligné.

Les participants à l’atelier

Le handicap psychosocial se réfère à des limitations dans la participation sociale et les activités quotidiennes d’une personne, causées par des troubles mentaux ou des problèmes de santé mentale. Ce type de handicap peut prendre diverses formes et se manifeste de différentes manières, influençant fortement la qualité de vie et l’autonomie de l’individu.

Durant toute une journée, les organisateurs ont orienté les journalistes sur l’importance de bien traiter dorénavant les sujets relatifs au handicap psychosocial avec respect et exactitude.

« C’est un projet de santé mentale contenu dans une convention de partenariat entre Handicap International avec l’AFD. C’est un projet que nous menons au niveau communautaire beaucoup plus axé sur la communication. Un tel projet, on ne peut le réussir sans les hommes de médias, les journalistes parce que cela tourne autour des sensibilisations d’agir sur les mentalités, de modifier un peu cette exactitude et cela passe par une bonne communication. Comment les médias peuvent nous accompagner à atteindre ces objectifs pour redonner une certaine dignité vis-à-vis de la santé mentale », a expliqué Soundio Idrissa Coulibaly (Psychologue et Coordonnateur du projet dans les 4 pays).

« Nous voulons que les journalistes s’approprient eux-mêmes le projet, qu’ils comprennent que ces personnes vivant avec un handicap psychosocial ont besoin de nous et nous aussi nous avons besoin d’eux, qu’on leur donne beaucoup plus de place et de valeur, qu’on tienne compte de leur participation, qu’on ait un langage positive envers eux et qu’on puisse les intégrer, les inclure dans toutes nos actions. Mais surtout la part des journalistes, c’est de faire des plaidoyers, des communications, des articles, tout ce qui tourne autour de la communication de façon positive afin de donner plus de valeur à ces personnes », a-t-il ajouté.

Vue des participants, lors de l’atelier

Un handicap psychosocial se manifeste par des difficultés dans les relations sociales, les problèmes de communication et l’isolement social.

Notons que le programme TMRD (2022-2025) qui intervient dans quatre pays (Madagascar, Liban, Sierra Leone et Togo) vise à améliorer de manière tangible, les conditions de vie des personnes handicapées et des populations vulnérables à travers une approche inclusive et participative. FIN

Bernadette AYIBE