Revue du portefeuille/Banque mondiale : «Nous avons certes enregistré des progrès remarquables. Cependant, nous ne devons pas dormir sur nos lauriers» (Mme Sandra Ablamba Johnson)

Mme Sandra Ablamba Johnson, lors de la rencontre

Le Togo a enregistré des « progrès remarquables » ces dernières années, a salué jeudi Mme Sandra Ablamba Johnson (ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République, gouverneur de la Banque mondiale au Togo), avant d’avertir: « nous ne devons pas dormir sur nos lauriers ».

C’était à l’occasion des travaux de la revue du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale au Togo. Étaient également présents, Fily Sissoko (Représentant-résident de la Banque mondiale au Togo), des coordonnateurs et des partenaires d’exécution des projets et programmes.

Cette première revue du portefeuille au titre de l’année fiscale 2023, répond à la volonté du Togo et de la Banque mondiale, de faire le suivi régulier et rapproché des projets financés.

Cet examen vise ainsi à faire le point de l’exécution des projets, capitaliser sur les résultats positifs, relever les contraintes et identifier des approches de solutions. L’objectif est d’accélérer la consommation des ressources et d’assurer l’efficacité et l’efficience de la mise en œuvre des projets financés, au profit des populations togolaises.

Vue partielle de l’assistance, lors de la revue

Le portefeuille du Groupe de la Banque mondiale au Togo a connu une évolution significative avec un montant global actuel de 1 199,1 millions de dollars USD soit 719,46 milliards de FCFA (contre 236,8 millions de dollars en 2018), selon la revue examinée à la loupe.

Ce portefeuille compte 7 projets nationaux d’un montant total de de 452,10 millions USD, soit 271,06 milliards de FCFA, 9 projets régionaux à hauteur de 597,00 millions USD, soit 358,2 milliards de FCFA et un appui budgétaire d’un montant de 150 millions USD soit 90 milliards de FCFA.

Notons que le portefeuille de la Banque mondiale couvre essentiellement cinq secteurs à savoir les infrastructures, le développement durable, le développement humain et l’économie et la compétitivité. En dehors des projets et programmes portant sur des investissements dans des secteurs spécifiques, la Banque mondiale accorde des appuis budgétaires sur une base annuelle au gouvernement togolais pour soutenir la mise en œuvre des réformes économiques et sectorielles dont le pays s’est doté.

 Meilleure performance

Au niveau de la mise en œuvre des projets, le Togo a réalisé la meilleure performance de toute la région de l’Afrique de l’ouest et centrale de la Banque mondiale avec un ratio de décaissement au 30 juin 2023 de 43,5%.

 »L’amélioration sensible notée ces derniers mois est le fruit non seulement des réformes mais surtout des résultats tangibles de la diplomatie active du Président de la République en l’occurrence la visite effectuée au siège de la Banque mondiale en octobre 2022 en marge des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale », a salué Mme Sandra Ablamba Johnson. 

Vue partielle de l’assistance, lors de la revue…

« Nous avons certes enregistré des progrès remarquables. Cependant, nous ne devons pas dormir sur nos lauriers. Face aux défis de la crise sanitaire, de la crise économique mondiale, du changement climatique et de la crise sécuritaire, qui rendent l’accès aux financements de plus en plus difficile, nous devons redoubler d’efforts dans la mise en œuvre des interventions, ceci, dans le but d’impacter significativement et durablement les conditions de vie de nos populations, afin de ne laisser personne de côté », a-t-elle précisé.

La secrétaire générale de la présidence de la République, gouverneur de la Banque mondiale au Togo, s’est félicitée de la tenue de cette revue qui traduit l’excellence des relations de coopération entre le Togo et le Groupe de la Banque mondiale.

 »Face aux défis alarmants de l’heure, l’accélération de la préparation et de l’exécution des projets reste cruciale pour l’atteinte des objectifs de développement », a-t-elle souligné.

Elle a exprimé – au nom du chef de l’Etat togolais – sa profonde gratitude au Groupe de la Banque mondiale pour la  »qualité du partenariat qui se renforce de jour en jour via les différentes réalisations ».

Mme Sandra Ablamba Johnson a salué l’initiative récente de la Banque, lancée à Marrakech et relative à l’ambitieux programme d’accélération du rythme de ses interventions et d’amélioration de son efficacité. Ceci à travers la mise en place d’une technologie intelligente pour réduire les délais de traitement des demandes :  »Je voudrais saluer ici cette réforme stratégique à laquelle notre pays adhère entièrement et qui vient conforter nos sollicitations dans la gestion de la crise sécuritaire sur l’urgence de l’exécution des projets ».

 »C’est pourquoi je voudrais rassurer le Groupe de la Banque mondiale que nous serons en première ligne pour œuvrer ensemble à l’aboutissement heureux de cette réforme ambitieuse », a-t-elle ajouté.

Performances exceptionnelles

De son côté, le Représentant-résident de la Banque mondiale au Togo, a félicité le Togo pour les performances exceptionnelles :  »Je voudrais féliciter le Togo pour les performances exceptionnelles réalisées en matière de décaissement avec le taux le plus élevé en Afrique de l’ouest et centrale, l’excellent score et le progrès dans le cadre du CPIA ».

Mme Sandra Ablamba Johnson et Fily Sissoko, lors de la revue

Fily Sissoko a rappelé les efforts et les réformes entreprises pour améliorer la mobilisation des ressources, le climat des affaires et surtout la promotion de la sécurité alimentaire qui permet au pays de se positionner comme un acteur stratégique clé en Afrique.

Le haut responsable de la Banque mondiale a exprimé sa reconnaissance au président togolais pour les excellents résultats atteints dans le cadre du partenariat entre la Banque mondiale et le Togo, les efforts quotidiens réalisés par le gouvernement dans la mise en œuvre des projets financés.

M.Sissoko a salué les progrès remarquables réalisés par le Togo sous le leadership du chef de l’Etat dans la mise en œuvre des réformes, particulièrement l’amélioration du climat des affaires et les performances enregistrées en matière d’évaluation des politiques et institutions nationales pour l’Afrique (CPIA) de la Banque mondiale. FIN

Edem Etonam EKUE