Rendre les engrais plus accessibles et abordables : Le groupe OCP et la Banque mondiale scellent un accord en faveur des agriculteurs de 4 pays dont le Togo

Echange de documents entre Ousmane Diagana et Mostafa Terrab

Le groupe OCP et la Banque mondiale ont scellé un accord, visant à rendre les engrais plus accessibles et abordables à 5 millions d’agriculteurs de quatre pays (Bénin, Guinée, Mali, Togo) sur une superficie de 10 millions d’hectares.

Un protocole d’accord a été signé le 11 octobre à Marrakech (Maroc) par le président du groupe OCP, Mostafa Terrab et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana.

C’était en marge des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI).

Cette coopération vise à accélérer les investissements et les réformes pour rendre les engrais plus accessibles et abordables pour les agriculteurs.

Cet accord se concentre sur cinq domaines de coopération : (i) l’amélioration de la santé et de la fertilité des sols avec l’analyse de la cartographie numérique des sols, et des engrais adaptés, (ii) l’établissement de Centres de technologie agricole et de services pour former et aider les petits exploitants agricoles, (iii) le lancement d’un programme scolaire d’agriculture numérique pour renforcer les capacités locales et l’entrepreneuriat et transformer ainsi le secteur agroalimentaire, (iv) le renforcement des capacités de la CEDEAO pour opérationnaliser sa Feuille de route sur les engrais et la santé des sols et (v) le soutien à l’établissement d’un Centre régional pour la santé des sols et la gestion de la fertilité en Afrique de l’Ouest, au sein de l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA).

Avec ce partenariat, les deux institutions réaffirment leur engagement en faveur des Objectifs de Développement durable (ODD) des Nations Unies, en particulier l’ODD n°2 sur la faim et la sécurité alimentaire et l’ODD n°13 sur le changement climatique.

« Ces projets constituent une étape importante pour libérer le potentiel de l’Afrique en matière de sécurité alimentaire mondiale », a souligné Mostafa Terrab (président et directeur général du groupe OCP).

« L’objectif est d’entraîner une transition agricole juste et durable, en élargissant l’accès des agriculteurs d’Afrique de l’Ouest à des engrais spécialement conçus pour nourrir leur sol et améliorer les rendements des récoltes, ce qui permettra d’accroître les sources de revenus des exploitants, contribuant ainsi au développement et à la prospérité de la région », a-t-il ajouté.

Ce partenariat est essentiel pour aider à atteindre les engagements pris par les ministres de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire des pays membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dans la Déclaration de Lomé approuvée en mai 2023.

« Nos deux institutions croient à la nécessité d’accélérer les réformes et les investissements pour une agriculture résiliente, promouvant le développement durable et la création d’emploi. Ce partenariat entre la Banque mondiale et le groupe OCP permet de traduire la déclaration de Lomé en actes », a précisé Ousmane Diagana (vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre).

Rappelons que le Groupe OCP contribue à nourrir une population mondiale en croissance en lui fournissant les éléments essentiels à la fertilité des sols et à la croissance des plantes. Fort de plus d’un siècle d’expertise et d’un chiffre d’affaires de 11,3 milliards de dollars en 2022, le Groupe OCP est le leader mondial de solutions de nutrition végétale et des engrais à base de phosphate.

De son côté, la Banque mondiale fournit des financements, apporte des connaissances globales et s’engage à long terme pour aider les pays à revenu faible ou intermédiaire à mettre fin à la pauvreté, à instaurer une croissance durable et à investir en vue d’opportunités pour tous.

Elle englobe entre autres la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), la plus grande banque de développement au monde, et l’Association internationale de développement (IDA), l’une des principales sources de financement pour les pays les plus pauvres. FIN

Emile KOUTON (Source: www.agroclimatique.tg)