Tapis rouge au Congo pour le nouvel homme fort gabonais Brice Oligui Nguema

Tapis rouge au Congo pour le général Brice Oligui Nguema

Le président de transition du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo Ondimba fin août, est arrivé dimanche au Congo voisin pour y rencontrer le président Denis Sassou Nguesso, a constaté un correspondant de l’AFP.

Son avion a atterri en fin de matinée à l’aéroport d’Ollombo, dans le centre du pays, près d’Oyo, où une rencontre en tête-à-tête et un déjeuner sont prévus entre les deux hommes.

Le tapis rouge avait été déroulé sur le tarmac pour recevoir le général Oligui, en treillis et béret vert, qui a été accueilli par le Premier ministre Anatole Collinet. Dans le comité d’accueil se trouvait notamment Omar Denis Junior Bongo, fils de l’ancien président gabonais Omar Bongo Ondimba et d’Edith Lucie Bongo Ondimba, qui était la fille aînée de Denis Sassou Nguesso.

Elle et Omar Bongo sont décédés en 2009. Sous la présidence d’Ali Bongo, autre fils d’Omar Bongo, les relations entre le Gabon et le Congo de Denis Sassou Nguesso, qui cumule presque 40 ans au pouvoir, étaient notoirement tendues. L’annonce du déplacement du général Oligui au Congo, « dans le cadre d’une rencontre privée », avait été faite jeudi par Télesphore Obame Ngomo, conseiller spécial du nouveau chef de l’Etat gabonais.

Après la Guinée équatoriale, autre pays frontalier du Gabon, c’est son deuxième déplacement depuis que des militaires ont renversé Ali Bongo, qui était au pouvoir depuis 14 ans.

Le Gabon avait été suspendu de l’Union Africaine (UA) le 31 août et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) le 4 septembre.

Selon M. Ngomo, la rencontre de dimanche doit permettre de favoriser des « échanges sur la collaboration bilatérale et la situation qui touche le Gabon », et « parce qu’il y a besoin d’un plaidoyer dans le cadre de ce qui s’est passé à la CEEAC » pour « ramener les gens à de meilleurs sentiments ».

La CEEAC avait notamment ordonné le « transfert immédiat » de son siège de Libreville à Malabo, en Guinée équatoriale.

SOURCE : AFP