Niger: Paris appuie « avec fermeté » les efforts de la Cédéao pour faire échouer le putsch

Emmanuel Macron

La France a souligné samedi qu’elle appuyait « avec fermeté et détermination » les efforts de la Cédéao pour faire échouer la tentative de putsch au Niger, à la veille de la fin d’un ultimatum de ce bloc ouest-africain, qui se dit prêt à intervenir militairement.

« Il en va de l’avenir du Niger et de la stabilité de toute la région », a souligné le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

Vendredi, les chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest ont « défini les contours d’une « éventuelle intervention militaire » contre la junte nigérienne, selon un responsable de l’organisation régionale.

« Tous les éléments d’une éventuelle intervention ont été élaborés lors de cette réunion, y compris les ressources nécessaires, mais aussi la manière et le moment où nous allons déployer la force », a affirmé le commissaire chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, Abdel-Fatau Musah, à l’issue d’une réunion à Abuja (Nigeria).

Le 30 juillet, quatre jours après le coup d’État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, la Cedeao avait donné sept jours aux putschistes, soit jusqu’à dimanche soir, pour le rétablir dans ses fonctions, évoquant un recours à « la force ».

« C’est une menace crédible », a jugé la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, samedi sur France info.

Elle a reçu dans la matinée au Quai d’Orsay, le Premier Ministre de la République du Niger, Ouhoumoudou Mahamadou, a indiqué le ministère dans son communiqué, précisant que le chef du gouvernement était accompagné de l’ambassadrice du Niger en France, Aichatou Boulama Kane.

« La Ministre a réaffirmé le plein soutien de la France au président Bazoum, élu par le peuple nigérien, et à son gouvernement, qui sont les seules et uniques autorités légitimes du Niger », a-t-elle dit.

Alors que l’ultimatum expire dimanche, Paris « appelle solennellement les responsables de cette tentative de coup d’Etat à libérer le président Bazoum et tous les membres de son gouvernement, et à permettre le retour immédiat à l’ordre constitutionnel et démocratique », déclare enfin le Quai d’orsay.

SOURCE : AFP