Santé : Plus de 90 % des personnes vivant avec l’hépatite en Afrique ne reçoivent pas de soins appropriés (Dr Moeti, OMS)

« Malgré la disponibilité d’outils de diagnostic et de traitements efficaces, plus de 90 % des personnes vivant avec l’hépatite en Afrique ne reçoivent pas les soins dont elles ont besoin », a déclaré Dr Matshidiso Moeti (directrice régionale de l’OMS), à l’occasion de la Journée mondiale contre l’hépatite.

« Il reste encore beaucoup à accomplir pour réduire le nombre de décès et le nombre d’infections liées à cette maladie », a-t-elle souligné.

Les hépatites sont des maladies du foie, en général de type inflammatoire. Elles entraînent une dégradation de la structure normale du foie, empêchant ainsi le bon fonctionnement de cet organe. Il en existe plus d’une centaine de formes regroupées en cinq : les hépatites alimentaires, médicamenteuses, alcooliques, les hépatites auto-immunes et les hépatites microbiennes. Parmi les  hépatites microbiennes, on retrouve  les hépatites virales dont la journée est célébrée le 28 juillet de chaque année.

Cette année, le thème retenu est : « Une vie, un foie » et met l’accent sur le lien entre l’hépatite virale et l’inflammation du foie, ainsi que sur les questions plus générales de la santé du foie et des soins de santé primaires.

Selon les statistiques de l’OMS, plus de 91 millions d’Africains vivent avec l’hépatite. En 2019, selon les estimations, 1,2 million de nouvelles infections par le virus de l’hépatite ont été enregistrées dans la Région africaine, de même que 125 000 décès liés à cette maladie. Ces décès surviennent principalement parmi les franges de population comprenant des personnes jeunes et productives.

Notons que les hépatites les plus recherchées sont les hépatites B et C.

« La prévalence la plus élevée de l’infection par le virus de l’hépatite B chez les enfants âgés de moins de cinq ans est constatée dans les pays où la vaccination anti-hépatite B n’est pas réalisée à la naissance. La vaccination est donc une composante importante de la lutte contre l’hépatite », a expliqué Dr Moeti.

Précisons que la Stratégie mondiale proposée par l’OMS contre l’hépatite, – approuvée par l’ensemble des États Membres de l’OMS – , tout comme le Cadre pour une riposte multisectorielle intégrée à la tuberculose, à l’infection à VIH, aux infections sexuellement transmissibles et à l’hépatite dans la Région africaine de l’OMS, vise à réduire de 90 % les nouvelles infections par le virus de l’hépatite et de 65 % les décès dus à cette maladie d’ici à 2030.

« Je suis heureuse de constater que tous les 47 États Membres de la Région africaine ont inclus le vaccin contre l’hépatite B dans la vaccination systématique. Cependant, la couverture de la vaccination systématique des enfants contre l’hépatite B dans la Région se situe à 72 %, bien en deçà de la cible mondiale fixée à 90 %. En 2022, 16 pays de la Région ont procédé, dès la naissance, à l’administration d’une dose du vaccin anti-hépatique à tous les nouveau-nés, contre 11 pays en 2021 », a précisé la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrque.

En rappel, la maladie peut entraîner la fatigue, une perte d’appétit, des douleurs au ventre, de la fièvre, une diarrhée, etc. FIN

Ambroisine MEMEDE