Blanchiment de capitaux/Financement du terrorisme : Les membres des institutions financières et bancaires de l’Uémoa planchent sur le phénomène à Lomé

La table d'honneur, à l'ouverture du forum

Les membres des institutions financières et bancaires membres de la Fédération des Associations Professionnelles des Banques et Établissements Financiers de l’UEMOA (FAPBEF-UEMOA) se sont réunis ce mercredi à Lomé dans le cadre d’un forum sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Ce forum est inscrit dans le plan d’action /2023 de ladite fédération. Il vise notamment à renforcer les compétences et capacités des ces acteurs des banques et établissements financiers pour la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, afin de réduire les risques d’exposition et les sanctions des régulateurs du fait des manquements observés.

Il s’agit aussi de susciter au sein du secteur bancaire sous-régional, à travers les responsables de la conformité et de la lutte contre les blanchiments de capitaux et le financement du terrorisme, des échanges sur les dernières tendances réglementaires en matière de lutte contre le phénomène.

Vue partielle des participants

« Le forum de ce jour, sera l’occasion de discuter des réglementations actuelles et des nouvelles initiatives visant à renforcer notre arsenal contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Nous devons collaborer étroitement avec les autorités monétaires et de régulation, afin qu’ensemble, nous menions la lutte à travers des normes claires, uniformes et partagées, tout en gardant à l’esprit la nécessité d’une flexibilité et d’une adaptation aux nouvelles tendances du crime financier », a indiqué la vice-présidente de l’Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers du Togo (APBEF-Togo).

« En partageant nos connaissances, en renforçant notre coopération et en nous adaptant aux défis à venir, nous pouvons réaliser cet objectif et sortir tout au moins, certains de nos pays du statut de +résident à la citadelle+ dénommée +liste grise+. A titre individuel, nos établissements pourront passer plus facilement les épreuves de vérification et éviter plus aisément les mesures disciplinaires prévues par les textes réglementaires », a-t-elle ajouté.

Au cours du forum, les échanges ont tourné autour de plusieurs thématiques telles que la règlementation en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, les pratiques de conformité en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, l’étymologie de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Les débats ont aussi permis un partage d’expériences entre les différents pays.

Vue partielle des participants

A l’issue de la rencontre, un plan d’action sur les défis actuels et futurs en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement, a été dégagé et accompagné d’un projet de plan d’action.

« La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est une lutte dynamique compte tenu de l’émergence de nouvelles tendances, méthodes et pratiques criminelles. Les banques et établissements financiers sont pour la plupart du temps des canaux privilégiés pour les criminels dans la commission de leurs œuvres funestes. Cette situation vient entériner l’importance de l’activité déclarative des banques. La présente session de formation vient à point nommé, pour renforcer les capacités des principaux acteurs de la lutte contre la criminalité financière, au sein de l’activité bancaire et financière », a salué Tchaa Bignossi Aquiteme, président de la Cellule Nationale de Traitement de l’Information Financière (CENTIF Togo).

Elle a permis, a-t-il poursuivi, « de discuter des dernières tendances et défis réglementaires, d’explorer les évolutions et innovations technologiques pour la détection et la prévention ainsi que des meilleures pratiques en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ».

Rappelons que la FAPBEF-UEMOA est la fédération qui réunit l’ensemble des Associations Professionnelles des Banques et Établissements Financiers des 8 États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Les participants

Créée en 1995, elle a pour but de renforcer les capacités des établissements de crédit, de promouvoir les systèmes bancaires de l’UEMOA et de servir d’intermédiaire privilégié entre les établissements de crédit et la BCEAO et à toutes les organisations régionales et internationales. FIN

YIBOKOU-MENSAH A.