Lutte contre le paludisme au Togo: La chimio-prévention déclenchée à Bassar (nord)

Le premier cycle de la campagne annuelle de la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) se déroule depuis le weekend dernier à Bassar (environ 400 km au nord de Lomé), activité menée par le ministère de la santé dans le cadre du programme national de lutte contre le paludisme.

La chimio-prévention du paludisme saisonnier consiste en un cycle de traitement complet par la sulfadoxinepyriméthamine (SP) et l’amodiaquine (AQ) administrés à des enfants âgés de 3 à 59 mois à intervalles d’un mois, à partir du début de la saison de transmission (dans les zones où les deux médicaments conservent une efficacité antipaludique suffisante).

Elle est recommandée dans les zones de la sous-région du Sahel où la transmission saisonnière est forte.

A Bassar, la campagne se déroule sous la forme d’un porte-à-porte effectué par des équipes spécialisées, appuyées par des agents de santé communautaires.

L’objectif est de prémunir les enfants contre les formes graves du paludisme, et de réduire ainsi considérablement le taux de mortalité infantile pendant la période des pluies, généralement favorable aux moustiques.

Pour l’instant, seule la partie septentrionale du Togo a été retenue pour cette campagne, à la suite des analyses de données de pluviométrie, de morbidité et de mortalité infantile liées au paludisme, réalisées en amont.

Précisons que le paludisme demeure un grave problème de santé dans de nombreuses régions du monde. Dans toute la sous-région du Sahel en Afrique, les taux les plus élevés de mortalité et de morbidité imputés au paludisme sont observés durant la saison des pluies, laquelle est généralement brève. Il a été démontré que l’administration intermittente d’un traitement complet par un médicament antipaludique durant cette période était efficace pour prévenir la maladie et réduire le nombre de décès dus au paludisme chez les enfants.

L’Afrique peut déjà se frotter les mains, avec le premier vaccin antipaludique (RTS,S), mis au point par le groupe pharmaceutique britannique GSK et recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour prévenir le paludisme chez les enfants.

Douze pays de différentes régions d’Afrique recevront un total de 18 millions de doses de ce vaccin au cours des deux prochaines années (période 2023-2025), ont annoncé l’Unicef, OMS et l’Alliance Gavi dans un communiqué publié le 5 juillet.

Les premières doses devraient arriver au cours du dernier trimestre de cette année. FIN

Jean-Baptiste TAKOUMA/Rédaction