Lutte contre les MGF au Togo : Une étude validée ce mardi à Lomé

La table d'honneur lors de la rencontre

Représentants des ministères, Ong, institutions et organes techniques intervenant sur la problématique des Mutilations Génitales Féminines (MGF), ont validé ce mardi à Lomé une étude sur les MGF et les Pratiques Traditionnelles Néfastes (PTN), a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

La rencontre est organisée par la Ligue Togolaise des Droits de la Femme (LTDF), en partenariat avec le Comité Inter Africain sur les Pratiques Traditionnelles (CIAF/Togo).

Selon cette étude, le taux de prévalence en matière de MGF au Togo est de 15% et les PTN ont une prévalence de 4%. Ce taux est de 14% dans la région centrale, l’une des zones à fort risque du phénomène.

Vue partielle des participants à la rencontre

La région des Savanes, la région de la Kara, la région Centrale et la préfecture d’Agoè-Nyivé dans la région maritime sont des poches de recrudescence des MGF avec un accent dans les communautés musulmanes.

« Cette étude a été menée entre septembre et octobre 2022 sur toute l’étendue du territoire et les résultats ont montré qu’il y a une prévalence de 15% en matière de MGF au Togo. Et pour le PTN, nous avons un taux de prévalence de 4% », a précisé Bignossi Magnimatema (consultant de la LTDF).

« Les MGF ou l’excision au Togo est une violence basée sur le genre qui existe depuis la nuit des temps. Les ODD voudraient qu’il y ait zéro MGF et zéro violence basée sur le genre en 2030. A quelques années de l’échéance de 2030, il est temps qu’on se remobilise pour lutter réellement contre cette pratique. Pour ce faire, il faut des données actualisées, ce qui a conduit à entreprendre cette étude dans les poches de résistance. L’étude a été menée dans plusieurs préfectures et plusieurs régions, même dans la région maritime notamment dans la préfecture d’Agoè-Nyivé », a indiqué Mme Assibi Napoe (présidente de la LTDF et secrétaire générale de la CIAF).

Vue des participants…

« Il y a eu des sensibilisations par les Ong de la société civile et une volonté politique où l’Etat togolais a adopté une loi pour mettre fin aux mutilations génitales féminines en 1998. Malgré tout cela, cette pratique traditionnelle persiste. Nous sommes partis de 70% à 15% et nous devons faire plus pour venir à bout des MGF », a-t-elle ajouté.

Rappelons qu’au Togo, la loi n°38-016 du 17 novembre 1998 interdit toute forme de MGF. Le nouveau Code pénal du Togo, entré en vigueur le 24 Novembre 2015, érige également la pratique des MGF en infraction pénale. FIN

Chrystelle MENSAH