Lutte contre la corruption au Togo : A Kpalimé, des journalistes s’informent pour une contribution efficace

Photo de famille, après l'ouverture des travaux

Une cinquantaine de professionnels des médias ont démarré ce jeudi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), un atelier régional de deux jours pour une meilleure contribution à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, aux côtés de la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA).

Les travaux ont été lancés par Kimelabalou Aba (président de HAPLUCIA), en présence du préfet de Kloto, Bertin Kokou Assan et du maire de la commune de Kloto 1.

Cette formation vise notamment à amener ces professionnels des médias à améliorer leurs connaissances sur la composition, l’organisation et le fonctionnement de HAPLUCIA et à les sensibiliser sur les causes et conséquences de la corruption et des infractions assimilées.

L’atelier permettra aussi de sensibiliser ces journalistes sur leur rôle et responsabilité dans la lutte contre ce fléau, afin de les impliquer davantage dans la prévention et la lutte contre ce phénomène qui freine la croissance économique des nations.

La table d’honneur, à l’ouverture des travaux

Dans son intervention, le président de HAPLUCIA a réaffirmé la volonté de son Institution à renforcer ses liens avec les médias, car la lutte contre la corruption est « un combat permanent qui nécessite la contribution de tous les acteurs, notamment celle des médias, un des piliers incontournables de la lutte ».

« Avec la contribution des médias, la Haute Autorité peut exercer certaines de ses attributions notamment la diffusion et la vulgarisation des textes relatifs à la prévention et à la lutte contre la corruption, l’organisation des actions de communication pour un changement de comportement », a souligné M. Aba.

Pierre Kasséré Sabi (représentant de la HAAC) a salué cette volonté de HAPLUCIA de faire des médias, des alliés de premier ordre dans la lutte contre la corruption qui selon lui, est un fléau pernicieux à multiple facettes qui prive les nations de ressources indispensables à leur développement.

« Cette gangrène tentaculaire porte gravement atteinte à la bonne conduite des affaires publiques et à un Etat de droit. La croisade contre un tel vice doit aiguiser le sens patriotique de tout citoyen en général et en particulier des journalistes », a-t-il martelé.

Pendant ces deux jours, les participants auront à s’informer sur HAPLUCIA, les notions de corruption, la répression des actes de corruption, ainsi que l’éthique et la déontologie du journaliste et la lutte contre la corruption, etc…

Une communication est également prévue sur l’investigation, un genre journalistique assez complexe, sur lequel les participants seront entretenus.

Vue des participants

Notons que le Togo perd au moins 10 milliards de F.CFA, du fait de la corruption, selon une étude commanditée et publiée par HAPLUCIA en août 2020.

L’enquête réalisée par l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), grâce à l’appui financier du Programme des Nations pour le Développement (PNUD), a été publiée jeudi à Lomé.

L’étude a été réalisée sur un échantillon de 1.500 ménages. Environ 1.489 ont été effectivement enquêtés. Ainsi, 2.645 personnes ont été interviewées sur 2.895 personnes âgées de 18 ans et plus répertoriées.

En rappel, la HAPLUCIA est une institution administrative indépendante – créée par la loi du 28 juillet 2015 – chargée de promouvoir et de renforcer la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées dans les administrations, les établissements publics, les entreprises privées et les organismes non étatiques. FIN

De Kpalimé, Ambroisine MEMEDE