Restitution du 4ème Forum des médias sur le VIH : journalistes et responsables d’ONG  édifiés

les participants à l'atelier de restitution
Les participants et les communicants

Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) section Togo, a organisé vendredi à Lomé, un atelier de restitution du 4ème Forum des médias sur le VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Cette restitution fait partie des recommandations dudit forum tenu du 8 au 10 novembre à Dakar sous le thème « Médias, VIH, genre et droits humains dans un contexte de Covid-19 en Afrique de l’Ouest et du Centre« . La session a bénéficié du soutien matériel, technique et financier de ONUSIDA, OMS et du SP/CNLS-IST.

Les travaux ont été lancés par Augustin Yidi (Point focal santé au Ministère de la communication et des médias), en présence de Eddi Keoula qui a représenté le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le sida et les Infections transmissibles (SP/CNLS-IST). Des professionnels des médias ainsi que des responsables d’associations œuvrant dans le domaine de la lutte contre le VIH étaient présents.

Intégrer ce combat contre le VIH dans la grille de programme

La restitution a été faite par Mme Ambroisine Mêmèdé (Coordinatrice REMAPSEN-Togo), suivie de la présentation du Rapport de la revue à mi-parcours du PSN 2021-2025, par M. Keoula. Un grand débat a suivi les deux présentations.

Pour Justin Yidi (Point focal santé du ministère de la communication et des médias), le thème du forum de Dakar balaie plusieurs secteurs clés de la vie humaine et mets également en exergue, la force des médias dans la lutte contre ces fléaux mondiaux dont le VIH/sida.

Il a invité les premiers responsables des médias et organes de presse à intégrer ce combat contre le VIH dans leur grille de programme, les pages de leurs journaux et à s’efforcer de diffuser leurs messages dans pratiquement toutes les langues de notre pays afin de ne laisser personne en marge de ce combat.

Dans son intervention, Eddi Keoula a rappelé que, dans le rapport mondial 2021 de l’ONUSIDA, le constat a été établi que la riposte contre le VIH/Sida a été reléguée au second plan, occasionnant un accroissement de nouvelles infections, de nombreux décès liés au virus et une réduction drastique des financements.

« Il nous faut relancer la lutte contre le VIH, pour ne pas en perdre les acquis. Nous devons sensibiliser à divers niveaux pour un changement de comportement. Et c’est l’engagement que prend REMAPSEN », a laissé entendre Mme Ambroisine Mêmèdé, Coordonnatrice nationale du REMAPSEN.

« Aujourd’hui on a l’impression que le VIH n’est plus d’actualité alors que le virus gagne du terrain car, il y a de nouveaux cas d’infection. Par ailleurs, la discrimination continue et on en parle peu. Si aujourd’hui nous continuons d’enregistrer des enfants infectés au VIH, c’est qu’en amont, des mamans ont été obligées de cacher leur statut…Et qui mieux que les journalistes pour poser ces problèmes, inviter au débat, discuter afin de trouver des solutions ».

Un riche débat

Les présentations ont été suivies d’un grand débat. Les journalistes ont raconté des histoires de personnes stigmatisées dont une femme enceinte qui a juré ne plus aller dans un hôpital public.

Sœur Marie Viviane Léni (Association Vie Libérée) a déploré cette discrimination qui conduit les PVVIH à la victimisation. Elle a fait des suggestions à la Coordination du REMAPSEN. Le représentant de RAS+ a fait un petit rappel de termes discriminants a éviter, quant au représentant du Centre Kékéli a évoqué quelques-uns des cas de discriminations enregistrés. Les Participants et communicants ont félécité le REMAPSEN. Plusieurs questions ont été posées et des pistes de solutions abordées. L’idée d’une rencontre périodique a été suggérée et analysée.

Notons qu’un enfant meurt toutes les cinq minutes de causes liées au sida dans le monde. Seule la moitié (52%) des enfants vivant avec le VIH suit un traitement vital, bien loin derrière les adultes séropositifs dont les trois quarts (76%) reçoivent des antirétroviraux.

En rappel, REMAPSEN a été créé en juin 2020, une organisation qui nourrit l’ambition de réduire le déficit de communication entre les décideurs et les populations bénéficiaires.

Présent dans une vingtaine de pays (dont Madagascar), REMAPSEN se positionne aujourd’hui comme un pont entre les stratégies nationales et internationales, et les bénéficiaires.  FIN

Bernadette AYIBE

www.savoirnews.tg, l’info en continu 24H/24