Togo : Aba Kimelabalou prend la tête de l’institution de lutte contre la corruption

Passation de service entre Essohana Wiyao (à gauche) et le nouveau Patron de l'Institution

Aba Kimelabalou, magistrat de premier grade, a été nommé par décret présidentiel à la tête de la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA).

Il remplace Essohana Wiyao qui dirige l’institution depuis le 3 janvier 2017. La passation de service s’est déroulée mardi en présence du ministre des droits de l’Homme Christian Trimua.

Le nouveau responsable de l’institution de lutte contre la corruption est un ancien juge à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Il a également occupé jusqu’en août 2022, le poste de Directeur Général du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA).

Précisons que le Togo perd au moins 10 milliards de F.CFA, du fait de la corruption, selon une étude commanditée et publiée par la HAPLUCIA en août 2020.

L’enquête a été réalisée par l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques et Démographiques (INSEED), grâce à l’appui financier du Programme des Nations pour le Développement (PNUD). Les principales raisons de la corruption dans le pays sont: la pauvreté et le faible niveau des salaires ou revenus.

Créée par la loi du 28 juillet 2015,  la HAPLUCIA est une institution administrative indépendante, chargée de promouvoir et de renforcer la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées dans les administrations, les établissements publics, les entreprises privées et les organismes non étatiques.

Elle a pour mission notamment : la (i) prévention des actes de corruption par des activités de sensibilisation, d’information, d’éducation et de vulgarisation de textes ainsi que la promotion d’un système de gouvernance qui prévient les conflits d’intérêts et l’enrichissement illicite, (ii) la répression à travers la collecte et le traitement des plaintes et dénonciations des faits de corruption (iii) et la protection des dénonciateurs et le respect du principe de la présomption d’innocence. FIN

Bernadette AYIBE