Togo/Vie chère : Les récentes mesures prises par le gouvernement « n’ont aucune portée générale », critique Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson

Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson

Les mesures prises en septembre dernier par le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé, suite à la forte montée des prix des produits ces derniers mois, « n’ont aucune portée générale », a estimé Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson (Coordonnatrice de la Dynamique Mgr Kpodzro/DMK/Opposition).

Le président de la République avait pris 10 mesures dont l’augmentation de 10% de la valeur indiciaire des salaires et des pensions de retraite pour les fonctionnaires civils et militaires et les retraités du secteur public et la revalorisation additionnelle de 5% de la pension de retraite pour tous les retraités du secteur public (civil et militaire et du secteur privé).

Faure Gnassingbé avait également procédé à une augmentation de la subvention pour les engrais de 6 milliards de F.CFA à 7,5 milliards de F.CFA, afin de permettre de stabiliser les prix tout au long de la campagne 2021-2022 au profit de nos agriculteurs.

« Sur le plan économique, la question de la vie chère a pris des proportions vraiment insoupçonnées dans tous les ménages, la survie quotidienne est vraiment une préoccupation. Malheureusement, en face, la réaction que les gouvernants ont eue, n’était pas du tout à la hauteur », a critiqué Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, dans une interview accordée à radio Zéphyr.  

« On a annoncé des mesures que nous avons entendues, mais ce sont des mesures qui n’ont aucune portée générale, qui touchent davantage les salariés et encore les fonctionnaires. Que fait-on de la grande masse qui travaille dans les champs et aussi dans le secteur informel ? Aujourd’hui, vous pouvez constater que cette période de fête n’en est vraiment pas une », a-t-elle poursuivi.

« Pour la responsable politique je suis, cette période de fête 2022 est quelque chose qui donne vraiment à réfléchir », a ajouté la coordonnatrice de la Dynamique Mgr Kpodzro.

Notons qu’outre les 10 mesures, le président Faure Gnassingbé avait « instruit le gouvernement à veiller à l’accélération et à l’aboutissement rapide des discussions avec les partenaires sociaux et le secteur privé, en vue de la revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) », fixé à 35.000 F.CFA au Togo. FIN

Junior AUREL