Élimination de 4 maladies tropicales négligées: « Partager l’expérience togolaise avec l’Union africaine »

Mme Minata Samaté Cessouma

Mme Minata Samaté Cessouma (Commissaire de l’Union africaine à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social) a été reçue mercredi par le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé.

Elle séjourne à Lomé dans le cadre de la 72è session du comité régional de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) pour l’Afrique.

Mme Cessouma a examiné avec le chef de l’État, les différents enjeux du système sanitaire sur le continent et les perspectives. Elle a surtout salué la dynamique de la politique de santé du Togo ainsi que les efforts du pays dans l’éradication des maladies graves transmissibles.

Le Togo a éliminé quatre maladies tropicales négligées : le trachome, tout comme la trypanosomiase africaine, le ver de Guinée et la filariose.

« J’ai félicité le chef de l’État pour l’excellent travail qui a été fait par le Togo pour éradiquer certaines maladies. Nous avons échangé sur cette dynamique afin de partager l’expérience togolaise avec l’Union Africaine, avec les ministres de la santé des États membres. C’est un bon exemple à suivre », a-t-elle souligné.

Les maladies tropicales négligées sont un groupe de maladies évitables et curables qui affectent 1,5 milliard de personnes, dont 40% vivent en Afrique.

Ces maladies touchent les populations les plus pauvres et les plus vulnérables qui vivent dans les zones reculées d’Afrique. Elles défigurent et provoquent des handicaps, empêchent les enfants d’aller à l’école et les parents de travailler, limitant leur potentiel et laissant les habitants prisonniers de la pauvreté.

La Commissaire de l’Union africaine à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social a passé en revue avec le Président de la République la situation sociopolitique, sécuritaire et humanitaire dans la sous-région ouest africaine et sur le continent.

« Nous avons discuté également des questions humanitaires et de la situation politique, avec la nécessité d’aller vers la paix, la sécurité et la stabilité. Si la situation sociopolitique n’est pas stable dans les pays, nous ne pouvons pas parler de développement. Si la situation n’est pas stable, nous ne pouvons pas mettre fin aux crises humanitaires sur le continent », a-t-elle précisé.

Différentes régions africaines font face ces dernières années à des crises humanitaires avec des déplacés, engendrées par la recrudescence de l’insécurité et des attaques terroristes. Le Togo a déjà enregistré cinq attaques terroristes dont deux meurtrières, depuis novembre 2021. FIN

Junior AUREL