« Plus de 3 milliards de personnes souffrent de la dégradation des écosystèmes. La pollution cause près de 9 millions de décès prématurés chaque année. Plus d’un million d’espèces végétales et animales risquent de disparaître, pour beaucoup dans les décennies à venir », a déclaré António Guterres le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement (JME) célébrée le 5 juin.
« Chacun et chacune d’entre nous doit prendre ses responsabilités afin d’éviter une catastrophe due à la triple crise qui conjugue changements climatiques, pollution et perte de biodiversité », a-t-il ajouté.
Cette année, la JME est placée sous le thème « Une seule Terre », une invite à une action collective et transformatrice à l’échelle mondiale, pour célébrer, protéger et restaurer notre planète.
« Les gouvernements doivent de toute urgence donner la priorité à l’action climatique et à la protection de l’environnement en prenant des mesures politiques qui favorisent le progrès durable… Cette planète est notre unique demeure. Nous devons absolument préserver la pureté de son atmosphère, la richesse et la diversité de la vie sur Terre, ses écosystèmes et ses ressources limitées », a-t-il souligné.
Pour António Guterres (SG de l’ONU), il faut accélérer le passage aux énergies renouvelables.
« Une planète en bonne santé est indispensable, tant pour ses habitantes et habitants que pour la réalisation des 17 objectifs de développement durable. Elle nous fournit de la nourriture, de l’eau potable et des médicaments, régule le climat et nous protège des phénomènes météorologiques extrêmes », a expliqué António Guterres.
Près de la moitié de l’humanité vit dans des zones où le climat pose un danger. Ces personnes sont 15 fois plus susceptibles de mourir des effets des changements climatiques, tels que la chaleur extrême, les inondations et la sécheresse. Il y a une chance sur deux pour qu’au cours des cinq prochaines années, la hausse de la température moyenne mondiale dépasse la limite de 1,5 degré Celsius fixée par l’Accord de Paris. D’ici à 2050, le nombre de personnes déplacées chaque année par le dérèglement climatique pourrait dépasser 200 millions.
Au Togo, une étude réalisée en 2021 sur l’évaluation des catastrophes dues aux changements climatiques, révèle que 2013, 2016 et 2020 sont les années les plus affectées par les impacts néfastes de la sécheresse sur la production agricole.
« 2020 a été une année de violentes inondations qui ont frappé la région des Savanes et de la Kara. Ainsi en 2020, la superficie totale des cultures de maïs, riz, sorgho, igname, …, inondée est de 6.902 hectares avec des pertes en production estimées à plus de 9000 tonnes », a déclaré Katari Foli-Bazi le ministre togolais de l’environnement et des ressources forestières.
Notons que la Journée mondiale de l’environnement a été initiée par l’ONU en 1972, à l’occasion de l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur l’environnement à Stockholm (capitale de la Suède). 50 ans après, une récente réunion dénommée Stockholm+50 a fait le point des 50 ans d’action environnementale mondiale.
En reconnaissant l’importance du multilatéralisme pour la lutte contre la triple crise planétaire de la Terre (crise du climat, de la nature et de la pollution), cette réunion collaborative et multipartite a permis à tous les participants de partager leurs expériences et initiatives pour protéger la planète et contribuer à un développement durable et inclusif, y compris une reprise durable de la pandémie de Covid-19.
« L’Organisation des Nations Unies s’engage à jouer un rôle moteur dans ces efforts de coopération au niveau mondial, car la seule solution viable est de vivre en accord avec la nature, et non d’essayer de la faire plier. Ensemble, faisons en sorte que notre planète puisse non seulement survivre, mais prospérer, car nous n’avons qu’une seule Terre », a souligné le SG des Nations unies. FIN
Ambroisine MEMEDE