Ferdinand Ayité et Joël Egah écroués : Avalanche de réactions pour demander leur libération

Isidore Sassou Akollor, président du PPT

Les réactions se sont multipliées ces deux derniers jours pour exiger la libération de Ferdinand Ayité (directeur de publication du bihebdomadaire l’Alternative) et de Joël Egah (directeur de publication de l’hebdomadaire Fraternité), placés sous mandat de dépôt vendredi soir pour « diffamation et outrage à l’autorité ».

Les deux journalistes sont poursuivis pour des propos tenus lors d’une émission sur YouTube, suite à des plaintes de deux ministres.

Isidore Kouwonou, rédacteur en chef du journal L’Alternative, qui a également participé à l’émission, est placé sous contrôle judiciaire.

Dans un communiqué rendu public, le Patronat de la presse togolaise (PPT) a « vigoureusement condamné l’inculpation des trois journalistes » et exigé la «libération immédiate des deux journalistes en détention ».

Le PPT invite « les journalistes et les organisations professionnelles à rester mobilisés pour obtenir la libération » des deux journalistes. 

Le Consortium des journalistes d’investigation du Togo (CO.J.I.TO) abonde dans le même sens, exigeant que les deux journalistes « soient élargis » et que le contrôle judiciaire prononcé contre le troisième « soit purement et simplement annulé ».

De son côté, l’Union Internationale de la Presse Togolaise section Togo (UPF-Togo) s’est dite « consternée » par la détention des deux journalistes dans le cadre d’une procédure judiciaire.

Elle « considère ces arrestations comme un véritable recul en matière de liberté d’expression au Togo ».

L’UPF-Togo « sollicite auprès des autorités compétentes la libération de ces confrères ».

Amnesty International dénonce la « détention arbitraire » de deux journalistes et exige leur « libération immédiate ».

Selon l’Ong internationale de défense des droits de l’homme, « les propos tenus par ces deux journalistes ne devraient pas fonder leur arrestation ni aucune poursuite pénale ».

Certains partis politiques de l’opposition sont également montés au créneau ces deux derniers jours.

Le parti FDR (Forces Démocratiques pour la République) dénonce « l’instrumentalisation de la justice par le pouvoir en place pour embastiller des journalistes dans l’unique but de faire peur à tous ceux et toutes celles qui osent émettre une simple critique contre la gouvernance chaotique de notre pays ».

Le parti de Me Dodji Apévon « condamne avec vigueur tous les actes d’intimidation du pouvoir à l’égard des journalistes et des opposants et exige purement et simplement la libération » des deux journalistes.

La Dynamique Mgr Kpodrzo exige la « libération sans condition » des deux journalistes écroués et la levée du contrôle judiciaire de Isidore Kouwonou. FIN

Junior AUREL