MCC/Carte des Scores : Le Togo maintient le cap des réformes, 15 indicateurs validés sur 20

Bèguèdouwè Paneto

Le Togo confirme son statut de pays réformateur en validant –pour la deuxième fois consécutive- 15 indicateurs sur 20, affiche la carte des scores du programme Millenium Challenge Account (MCA), présenté ce jeudi à lomé, a constaté une journaliste de l’agence Savoir News.

Le document affiche les efforts du Togo au titre de l’année fiscale 2022, dans le cadre du processus compétitif de sélection des différents programmes du MCA en faveur du développement. En principe, les scores enregistrés permettent l’éligibilité des pays en compétition aux programmes Treshold ou Compact.

« Il est important de souligner que le Togo a satisfait pour la sixième année consécutive, les trois critères d’éligibilité au programme Compact de la MCC à savoir : la validation de l’indicateur +contrôle de la corruption+, la validation d’au moins un des indicateurs des droits démocratiques (droits politiques et libertés civiles) et la validation de la majorité des vingt (20) indicateurs avec au moins un indicateur au vert dans chaque catégorie », a expliqué Bèguèdouwè Paneto (secrétaire général du ministère de la planification, du développement et de la coopération).

Ce résultat, a-t-il souligné, s’ajoute à la longue liste des performances de notre pays dans divers domaines.

« En effet, le Togo a consacré 6,8% du Produit Intérieur Brut (PIB) pour les mesures déployées en réponse à la pandémie. Ainsi, selon le classement établi par la Banque mondiale, il se place en cinquième position derrière l’Ile Maurice, la Guinée Bissau, les Seychelles, le Rwanda et devant l’Afrique du Sud. Ce résultat est la preuve de la pertinence des initiatives et des choix opérés par le gouvernement, en vue de résister au choc de la crise sanitaire et préparer la résilience de l’économie en investissant dans les secteurs porteurs », a-t-il précisé.

La carte de scores 2022 révèle que sur 20 indicateurs, le Togo a validé 15. Les résultats indiquent qu’au niveau de la +Liberté économique+, le pays a validé 7 points à savoir : politique budgétaire, inflation, qualité de la régulation, politique commerciale, respect de l’équité genre dans l’économie, droits fonciers et accès au crédit. Pour la deuxième catégorie concernant +Bonne gouvernance+, le Togo a validé 5 points: libertés civiles, contrôle de la corruption, efficacité du gouvernement, Etat de droit et liberté d’information. Au niveau de la catégorie +Investir dans les ressources humaines+, au total 3 points sont validés. Il s’agit des dépenses dans l’éducation primaire, protection des ressources naturelles et taux d’achèvement de l’éducation primaire des filles.

« Les progrès enregistrés ne doivent en aucun cas nous amener à dormir sur nos lauriers. Il est donc important de garder le cap des réformes engagées dans les infrastructures économiques, la lutte contre la corruption, les libertés publiques, l’amélioration de l’environnement des affaires, la modernisation de la justice, et le renforcement de la sécurité sociale. Ces réformes contribueront à la mise en œuvre de la Feuille gouvernementale 2020-2025 qui vise à faire du Togo un pays en paix et une Nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable », a-t-il précisé.

Organisme gouvernemental des Etats-Unis d’Amérique, Le MCC est une initiative du président Georges Bush, consacrée en 2004 par une Loi du congrès américain. Cet organisme à la charge de gestion du Millenium Challenge Account.

Cette aide dont l’objectif est de réduire la pauvreté à travers la croissance économique durable est destinée d’une part aux pays en développement qui démontrent leur engagement pour le développement économique et la lutte contre la pauvreté, en satisfaisant des critères reconnus, acceptés par tous et indépendants de l’Administration, et d’autre part à ceux où l’aide rencontre les meilleures opportunités pour atteindre les résultats attendus, autrement dit, pour être efficace.

Pour être éligible au programme Millenium Challenge Account, le pays doit remplir certains critères de performance, notamment la gouvernance juste, l’investissement dans le capital humain, et l’encouragement de la liberté économique. FIN

Bernadette AYIBE