Togo: Nouvelle grève dans le secteur de l’éducation les 10 et 11 novembre

La Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN) a appelé à une nouvelle grève les 10 et 11 novembre dans le secteur de l’éducation au Togo, dénonçant la récente sanction contre les directeurs d’établissements du préscolaire et primaire.

1192 directeurs d’établissements du préscolaire et primaire ont été révoqués par le ministre chargé des enseignements primaire et secondaire, pour avoir observé une grève les 3 et 4 novembre, qu’il a jugée « illégale ».

Les enseignants réunis au sein de cette Fédération exigent notamment le paiement de « primes spéciales promises par gouvernement ».

« Le Bureau Fédéral National vous informe par ailleurs qu’il appelle de nouveau tous les enseignants à une cessation des activités pédagogiques les mercredi 10 et jeudi 11 novembre 2021 sur toute l’étendue du territoire au cas où une suite favorable n’est accordée à ses légitimes revendications », annonce la FESEN dans un courrier adressé ce lundi au ministre des enseignements primaire et secondaire et à son collègue de la fonction publique.

Pour la FESEN, la grève des 3 et 4 novembre « n’est ni illicite, ni illégale, mais a pour objet les modalités de jouissance de la gratification exceptionnelle, une proposition du gouvernement en lieu et place du Protocole d’Accord signé le 18 avril 2018 ».

Le bureau de cette Fédération exige la « réhabilitation sans conditions des chefs d’établissement révoqués », qualifiant les mesures prises par le ministre d’ »impopulaires » et « non conformes aux dispositions des articles 170 et 171 du statut général de la fonction publique togolaise ».

Les directeurs d’établissements du préscolaire et primaire révoqués, « sont remis à la disposition de leur direction régionale de l’éducation respective pour être redéployés en qualité de chargé de classe dans une école primaire publique ».

Dodzi Komla Kokoroko (ministre chargé des enseignements primaire, secondaire et technique), a invité vendredi soir, les directeurs d’établissements concernés, à rejoindre rapidement les rangs, car « le chantage ne construira plus cette République ».

« On peut avoir des oppositions, on peut avoir des idées variées sur un sujet, mais nous devons arriver à dégager de solutions les plus fines et non de faux consensus », avait-il martelé. FIN

Junior AUREL