Décès de Mme Laine en couches : Quatre organisations de la santé engagées pour la vérité des faits

Dr. Gilbert Tsolenyanu, secrétaire général du SYNPHOT

Quatre organisations des professionnels de la santé ont décidé de créer une « commission mixte d’expertise », afin de faire la lumière sur le décès en couches le 8 octobre dernier, de Mme Ornella Laine (29 ans). Les proches de la victime ont dénoncé la « négligence » du personnel soignant.

L’Ordre National des Médecins du Togo (ONMT), le Syndicat des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT), l’Association des Sages-Femmes du Togo (ASSAFETO) et la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Togo (SGOT) ont décidé de faire la lumière sur cette affaire, qui fait grand bruit.

Cette commission d’une durée de 3 mois, a pour mission « d’analyser les circonstances du décès de Madame Laine Ornella, mais aussi d’autres cas dont les membres ont connaissance, afin de mieux situer les responsabilités et de formuler des propositions concrètes d’amélioration de notre système de santé », souligne un communiqué conjoint de ces organisations dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.

Elles ont également exprimé leur « tristesse et amertume » face à ce décès malgré les efforts consentis par les autorités pour l’amélioration de la santé maternelle.

« Ce décès de plus, vient s’ajouter à la longue liste des décès maternels évitables enregistrés dans notre pays malgré les efforts des autorités publiques qui ont fait de l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile une priorité, et de l’accès universel aux soins un objectif à atteindre dans de meilleurs délais », déplorent-elles.

Ces organisations demandent à la population de maintenir sa confiance au système de santé et aux professionnels de santé togolais « qui font souvent de leur mieux dans des conditions difficiles » Elles invitent le personnel soignant au « calme et au professionnalisme dans la prise en charge des patients ou des bénéficiaires de leurs services ».                                                                                                                                                 

Précisons qu’une sage-femme et une accoucheuse auxiliaire ont déjà écopé d’une mise à pied de 15 jours dans cette affaire. D’autres sanctions pourraient encore tomber, selon le statut de la fonction publique au Togo. FIN

Chrystelle MENSAH