COP26/Capter la finance climatique : Le Togo se prépare pour Glasgow

Foli-Bazi Katari, ministre de l'environnement et des ressources forestières
Foli-Bazi Katari, ministre de l'environnement et des ressources forestières

Baisse des émissions de gaz à effet de serre, solidarité face à la Covid-19, soutien aux pays pauvres… : nombreux sont les sujets à aborder à la COP26, rencontre à laquelle près de 200 pays sont attendus début novembre à Glasgow (Ecosse).

Selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GEIEC), la crise climatique ne cesse de s’aggraver, d’où l’urgence d’agir contre la hausse de la température globale moyenne. Les participants à la COP26 auront à discuter des stratégies à déployer ensemble pour faire efficacement face à cette urgence.

Le Togo y prendra une part active pour faire entendre sa voix à la communauté internationale, profiter des recommandations et capter la finance climatique. Les membres de la délégation togolaise étaient vendredi à une réunion d’échange sur les enjeux de la COP26. La séance leur a permis de faire l’état des lieux de la participation du Togo aux négociations sur le climat, présenter les initiatives d’atténuation et d’adaptation et d’ »adopter la position du Togo sur le processus de négociation ».

Selon Foly-Bazi Katari (ministre de l’environnement), Il est impérieux pour notre pays, de s’offrir une préparation méthodique à la mesure de ses ambitions et de ses attentes. Dans l’optique d’une préparation togolaise efficace et efficiente à cette COP26, tous les acteurs se concertent et s’accordent sur ce qui doit guider et rendre fertile la présence de la délégation togolaise à cet important rendez-vous sur le climat.

« Les aléas climatiques accentuent la dégradation des ressources naturelles, altèrent le cadre des conditions de vie des togolais, ce qui annihile les efforts du gouvernement à réduire la pauvreté. L’adhésion à l’accord de Paris sur le climat justifie l’option du Togo à revoir à la hausse ses contributions déterminées au niveau national ».

« Nous aurons des retombés sur des questions de finance climatique, puisque le Togo a encore beaucoup de progrès à faire pour capter la finance climatique et ça, c’est fondamentale », a indiqué M. Aliou Dia (Représentant résident du programme des Nations unies pour le développement/PNUD au Togo).

« Avec cette réunion qui va nous permettre de regarder en profondeur quelle va être la contribution du Togo à la COP26, il y aura des recommandations majeures qui vont être formulées pendant ces deux jours et la délégation qui partira va certainement faire en sorte que la voix du Togo soit entendue par la communauté internationale ».

« 26 milliards de perte en 2020 »

Depuis 2000, le Togo fait face à des aléas climatiques récurrents notamment les inondations, les fortes chaleurs, la mauvaise répartition des pluies, les sécheresses, l’élévation du niveau de la mer et l’érosion côtière.

« L’année 2020 est le plus impactée par les inondations au Togo, avec des dommages sur des superficies de cultures inondés estimés à 6900 hectares, soit une perte de production estimée à 9000 tonnes. En termes monétaire, cela a engendré un manque à gagner estimée à environ 26 milliards de F.CFA soit 1,23% du PIB national », a expliqué le ministre de l’environnement », a déploré le ministre de l’environnement.

Depuis plusieurs années déjà, le gouvernement manifeste ainsi sa détermination à participer à l’effort international de lutte contre les changements climatiques, visant à maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2°C.

Cette détermination se traduit dans le fait que le gouvernement a planifié, exécuté et continue de mettre en œuvre des mesures et actions en faveur du climat et des populations vulnérables au changement climatique : « renforcer les actions en faveur de l’efficacité énergétique et des technologies sobres en carbone, promouvoir une gestion intégrée et durable des ressources en eau, renforcer la résilience des systèmes et moyens de production du secteur de l’agriculture, renforcer les capacités d’adaptation des établissements humains (bâtiments et villes) aux changements climatiques et protéger la zone côtière », explique M Katari. FIN

Ambroisine MEMEDE