Gestion intégrée des risques d’inondation dans le bassin de la Volta : La question au cœur d’un atelier à Kara

Les participants

Les différents acteurs intervenant dans la gestion des catastrophes liées à l’eau et aux changements climatiques ont démarré lundi à Kara (environ 420 km au nord de Lomé), un atelier de quatre jours sur la gestion intégrée des risques d’inondation dans le bassin de la Volta.

La rencontre a été placée sous le thème : « Intégration du genre dans le système d’alerte précoce de bout en bout pour la prévision des crues et la gestion intégrée des risques d’inondation dans le bassin de la Volta ».

Elle s’inscrit dans le cadre du projet « Intégrer la gestion des inondations, de la sécheresse et de l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta ».

En effet, le bassin de la Volta est l’un des plus grands de la sous-région qui regroupe six pays dont le Togo. Il regorge d’énormes potentialités notamment l’approvisionnement en eau potable, l’hydro-électricité, en termes d’irrigation et en termes d’énergie. Malheureusement, ce bassin est de plus en plus confronté à un certain nombre de phénomènes liés aux changements climatiques notamment les inondations et les sécheresses.

Ces phénomènes occasionnent beaucoup de dégâts. Le comble est que souvent les victimes de ces phénomènes notamment les femmes, les jeunes ne sont pas parfois impliqués dans les décisions.

La table d’honneur à l’ouverture des travaux

Donc l’atelier de Kara va permettre de renforcer les capacités des acteurs de la portion togolaise du bassin de la volta sur l’intégration du genre dans le système d’alerte précoce bout en bout pour la prévention des crues et la gestion intégrée des risques d’inondations.

« L’atelier de Kara permet véritablement que dans cette prévision des crues et des inondations et dans la gestion des risques intégrés des inondations, que l’on puisse prendre en compte ces couches vulnérables (femmes et jeunes), parce qu’on ne peut pas faire le développement en excluant certaines personnes ou certaines couches. Donc le processus se veut véritablement inclusif », a souligné Dr Millogo Dibi, directeur Exécutif Adjoint  de l’Autorité du Bassin de la Volta.

De façon spécifique, il s’agira de construire au niveau des participants, une compréhension harmonisée des concepts clés liés à l’alerte précoce, à la gestion des inondations et au genre ainsi qu’aux différentes étapes du systèmes d’alerte précoce bout en bout pour la prévision des crues et la gestion intégrée des risques d’inondation, d’offrir à ceux-ci une plateforme d’échange et d’approfondissement des dimensions communes de genre des inondations ainsi que des SAP-BEB-PC  et GIRI.

L’atelier de Kara va permettre également aux participants d’échanger sur la problématique, l’historique et les principaux jalons de l’intégration du genre dans le SAP-BEB-PC et la GIRI et de les amener à s’approprier les approches, les outils et les méthodes d’intégration du genre dans les processus de planification, de programmation, de budgétisation et de suivi- évaluation des processus de SAP-BEB-PC et de la GIRI.

Vue partielle des participants

Il faut noter qu’à la fin de l’atelier, des plans d’action seront élaborés puis finalisés pour l’amélioration de la participation des femmes et des groupes vulnérables dans les processus de SAP-BEB-PC et de la GIRI respectivement pour la portion nationale et l’ensemble du bassin de la volta.

Pour le représentant du préfet de la Kozah Hassim Maliyawai, « le développement harmonieux et durable du bassin de la Volta nécessite la prise en compte du genre et de l’équité, des thématiques transversales qui doivent prévaloir dans tous les processus de planification ».

Il a enfin réitéré l’engagement des autorités à soutenir toutes les actions qui vont dans le sens du développement du bassin de la volta. FIN

De Kara, Peter MALOUMBA