Décentralisation : Des responsables de cinq communes du Togo échangent à Kara sur l’organisation et la coordination des services d’état civil et la délivrance accélérée des actes d’état civil

Des responsables de cinq communes (Kozah 1, Tone 1, Binah 1, Tchaoudjo 1, Binah 1 et Assoli 1) ont entamé mercredi à Kara (environ 420 km au nord de Lomé), une rencontre d’échange sur l’organisation et la coordination des services d’état civil et la délivrance accélérée des actes d’état civil.

En effet, la question des actes d’état civil est assez délicate au Togo, car elle prend en compte la gestion de l’homme depuis la naissance jusqu’à son décès (actes de naissance, de mariage et de décès). Du fait de sa délicatesse, les responsables en charge de cette question dans les mairies, doivent être des personnes fortement aguerries en la matière.

Au Togo, la communalisation intégrale du territoire a entraîné des nouvelles responsabilités. Des territoires (cantons) et leurs services autrefois gérés par les conseils de préfectures sont maintenant confiés aux communes. Parmi ces services figure l’état civil.

Ainsi, la coordination et la gestion des actes d’état civil et des agents d’état civil constituent pour les nouvelles autorités communales, un défi important, de même que la délivrance des actes d’état civil dans les courts délais.

La rencontre de Kara qui regroupe les secrétaires généraux et les responsables des services d’état civil des cinq communes, les représentants de la division de l’état civil des cinq communes, les représentants de la division de l’état civil du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires et les conseillers techniques du Programme Décentralisation et Gouvernance Locale, a pour objectif principal de former  ces acteurs clés dans l’organisation, la gestion et la coordination des services d’état civil en vue d’améliorer les performances de ces service pour la satisfaction des usagers.

De façon spécifique, il s’agira d’amener les communes à travers un partage d’expériences et de pratiques, à adopter une approche d’organisation et de gestion des services d’état civil plus efficace.

Les participants à la rencontre

Selon Logossou Kokou Joseph (consultant), « il n’est pas rare de rencontrer dans les services d’état civil, des problèmes liés aux fautes, aux mauvaises graphies (mauvais remplissage des actes d’état civils, les erreurs matériels de nom, des patronymes, les grattages). Tous ces éléments affectent suffisamment l’état civil ».

« Le gouvernement et les partenaires travaillent à ce que ces difficultés soient réglées. Aujourd’hui, la dynamique avec les partenaires, c’est de voir comment faire pour qu’il y ait une délivrance accélérée et rapide des actes d’état civils », a-t-il ajouté.

Au cours des deux jours de travaux, les participants auront ainsi à échanger sur les pratiques adoptées dans chaque commune, analyser leurs forces et faiblesses et retenir les meilleures pour atteindre le double objectif de l’établissement d’actes de qualité et dans les délais établis.

Le cadre juridique et les rôles et responsabilités des maires et des agents d’état civil dans la gestion des services d’état civil seront également abordés.

Dans son mot de bienvenue, le maire de Kozah 1 Pidabi Baoudi a salué la coopération entre le Togo, l’Union Européenne et la République fédérale d’Allemagne, coopération qui selon lui « a permis aux élus locaux de se mettre à niveau régulièrement ».

Pour M. Pidabi, « les services d’état civil doivent correspondre aux besoins des populations et pour cela, il faut un personnel qui s’y connaît en la matière ».

En ouvrant les travaux au nom de son ministre de tutelle, le directeur de l’administration territoriale, Notope Koffi a laissé entendre que «les services d’état civil doivent être organisés pour répondre en temps réel aux besoins de la population », d’où l’importance de cette rencontre.

Il a relevé l’importance de l’état civil, les problèmes liés à l’état civil au Togo et les différentes solutions envisagées avec les partenaires dont le Programme Décentralisation et Gouvernance Locale (ProDeGoL).

Ce programme est cofinancé par le Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) et l’Union européenne et mis en œuvre par la Coopération technique allemande (GIZ). FIN

De Kara, Peter MALOUMBA