Financement de lutte contre le SIDA : Le modèle ivoirien au cœur d’un panel

Les membres du Réseau des Médias pour la Promotion de la santé et de l’Environnement (REMAPSEN) ont été outillés sur le financement de la lutte contre le SIDA en Côte d’Ivoire, à travers un panel qui a regroupé les partenaires financiers et divers acteurs impliqués.

Selon le rapport 2020 de l’ONUSIDA, le taux de prévalence du vih dans la population de 15 à 49 ans est estimé à 2,39 %. Par ailleurs, le nombre d’Orphelins et Enfants rendus Vulnérables du fait du vih/sida (OEV) est estimé à 476.391 selon le PNOEV. Une situation qui préoccupe le gouvernement ivoirien et ses partenaires, en dépit d’un état généralisé de COVID19 dans le monde. Pour assurer une riposte conséquente, l’état ivoirien a mis en place en 2004 le Fonds National de Lutte contre le Sida (FNLS)

Pour Mme Marguerite Doffou (Directrice  générale), le FNLS est une réponse aux recommandations  du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, tenu à Abuja au Nigeria, en Avril 2001 exhortant les pays membres à ériger la mobilisation de ressources domestiques en priorité urgente, pour répondre aux besoins de financement des ripostes nationales au VIH et au sida.

De 2005 à 2020, le FNLS a mobilisé plus de 16 374 382 296 FCFA dont 6 676 103 367 F de subvention de l’Etat et 9 698 278 929 F de ressources propres. A ces ressources financières, s’ajoutent des équipements et des vêtements d’un montant de 1 272 250 000 F, fruit de la  mobilisation à l’étranger.

Mme DOFFOU Marguerite, Directrice du FNLS

Dans ce combat acharné contre le vih/sida, le gouvernement ivoirien  bénéficie du soutien de plusieurs partenaires dont l’ONUSIDA, le Fonds mondial de lutte contre le Sida, le PEPFAR, Alliance Côte d’ivoire et bien d’autres. Le Dr Solange Améthier, Présidente du comité de coordination du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (CCM) a  expliqué le fonctionnement du Fonds mondial  avant d’indiquer que  de 2003 à 2020,  le Fonds mondial a mis à la disposition de la Côte d’Ivoire, un montant global d’environ 998 776 680 $ US soit 542 090 737 320 FCFA  pour la réponse au VIH/Sida, la lutte contre la tuberculose et le paludisme. Pour la composante VIH, le montant cumulé décaissé pour la même période est de 170 447 938 123 FCFA.

Dr AMETHIER Solange, Présidente du CCM fonds mondial

Le représentant de l’ONUSIDA a ce panel Dr Somé Jean François, a informé l’auditoire que le montant des financements 2020 mis à la disposition du Bureau Pays était de 773 537USD. A ce montant, il faut rajouter 300 000USD reçus par 8 agences co-sponsors et le coût de l’assistance technique nationale et internationale  mobilisée pour appuyer le pays (250 000USD).

Intervenant au nom de Alliance Côte d’Ivoire, le Dr Offia Coulibaly Madiara a égrainé  la liste des nombreux projets et des financements afférents, destinés principalement  aux organisations de la société civile (OSC). Les financements de Alliance Côte d’ivoire mobilisés auprès de ses partenaires financiers ont permis aux bénéficiaires de réaliser plusieurs projets communautaires repartis sur toute l’étendue du territoire national dans les domaine de la  formation en plaidoyer , du dépistage, de la documentation des bonnes pratiques, du soutien aux cas de VBG, de la lutte contre la stigmatisation des groupes vulnérables et  de la promotion des droits humains liés au vih, et à la nutrition, etc…

Dr OFFIA Coulibaly Madiara, Directrice Exécutive de  ALLIANCE Côte d’Ivoire

A ce panel, était également représentée l’ONG Femmes actives de Côte d’ivoire (FAC-CI), une organisation de femmes déclarées positives au VIH pendant leurs grossesses. Pour Mme Sémi Lou Bertine, Présidente de cette ONG bénéficiaire, son organisation a réalisé jusqu’à ce jour plusieurs activités dans les domaines de la prise en charge des Orphelins et Enfants rendus Vulnérables du fait du vih(OEV), la prévention des soins et soutiens et  la planification familiale, pour un montant global de 344.151.237 F.

La rencontre a pris fin par les mots de remerciement de Bintou Sanogo (la coordinatrice nationale) et de Bamba Youssouf (président du comité exécutif du REMAPSEN), à l’endroit des panélistes et des journalistes pour leur participation active. Ils ont encouragé les journalistes à faire bon usage des informations reçues. Notons que des journalistes issus de 13 pays ont pris part à ce panel dont le prochain  aura lieu le mercredi 17 février au Burundi. FIN

Savoir News