Renforcement de la résilience des jeunes face à la l’alcool et la drogue : le programme lancé à Kpalimé

Le DE de ASTOPROS (au milieu) à 'ouverture

Le programme de renforcement de la résilience des jeunes face à la drogue et à l’alcool et leurs conséquences sur le développement a été officiellement lancé à Kpalimé (120 Km à l’Ouest de Lomé), par Marc Amévo (directeur préfectoral de l’action sociale, promotion de la femme et de l’alphabétisation), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Initié par l’Association Togolaise pour la Promotion des Œuvres Sociales (ASTOPROS), ce programme a pour but de réduire la vulnérabilité due au fléau de la drogue et à l’alcool au sein de la jeunesse pour une amélioration de leur condition de vie, celle de leur famille et faire de cette jeunesse le moteur du développement de leur localité et de tout le pays.

Ce programme d’une durée de trois ans, sera mis en œuvre dans les localités de Kloto, Kpélé, Agou et Danyi, considérées comme la base de développement et de trafic de ce phénomène.

Pour y arriver il sera question de sensibiliser les autorités locales, les organisations de développement communautaire à la base, les leaders d’opinion et organisation de jeunes, sur les méfaits de l’abus de l’alcool et la consommation de la drogue sur la santé humaine, le développement des localités et des familles ; le renforcement des capacités du centre d’écoute, de réhabilitation des jeunes alcooliques et des drogués par la prise en charge à travers leur traitement médical (désintoxication) et psychologique ; la formation et l’insertion socioprofessionnelle de ces jeunes guéris dans le centre.

Prévention et réhabilitation, l’essentiel du programme

Les projets retenus dans le cadre de ce programme sont la prévention et la réhabilitation. Les activités du projet de prévention sont la sensibilisation, le renforcement des capacités, la formation, l’organisation des activités récréatives anti-drogue et alcool, l’animation des émissions d’éducation et de sensibilisation sur les radios, lutte contre la discrimination des personnes sous dépendance d’alcool ou de la drogue au sein de la société, afin d’amener la jeunesse à prendre conscience de la gravité du phénomène sur le développement personnel et celui de leur communauté.

Autorités et partenaires

Au niveau du projet de réhabilitation, il y aura comme activités, le renforcement des capacités techniques et financières du centre de réhabilitation actuel, la médiation entre les drogués, les alcooliques et leur famille et la société ; le recensement, l’accueil, l’écoute et la prise en charge de nouveaux drogués et alcooliques dans le centre pour leur réhabilitation et réinsertion dans la vie active ; la formation des pensionnaires du centre en art plastique, agriculture, élevage, agroforesterie et autres activités génératrices de revenus ; la réinsertion sociale des pensionnaires guéris au sein de leur famille et leur société de provenance ; orientation professionnelle des personnes guéries par l’appui au financement d’un projet sur lequel il a travaillé lors de son séjour au centre et l’accompagnement des familles victimes de parents sous dépendance pendant leur séjour au centre.

Le directeur préfectoral de l’Action sociale, Marc Amévo, invité la population à s’impliquer dans la mise en œuvre de ce programme afin de mettre fin à ce fléau dans les différentes communautés, car la multiplication des foyers de drogués et d’alcooliques dans la préfecture, constitue un danger pour la société.  

Pour Dr. Patrick Kodjo Vigbédor (directeur exécutif de l’ONG ASTOPROS), la consommation des substances psycho actives est devenue un mode de vie pour la jeunesse, une situation qui porte gravement atteinte au développement du pays.

Les officiels

« Il faut donc prendre d’idoines mesures contre ce fléau afin de sauver la jeunesse et accompagner aussi ceux qui sont sous dépendance, à sortir de ce phénomène. Le constat est alarmant pour la simple raison que ces substances psycho actives sont la cause majeure de la dégradation de la vie des jeunes et les rendent plus vulnérables et irresponsables vis-à-vis de leur famille ».

Le Dr. Patrick Kodjo Vigbédor, a lancé un appel aux autorités, partenaires et les bonnes volontés pour un accompagnement technique et financiers pour sauver cette jeunesse que le pays risque de perdre sous l’effet de la drogue et l’alcool.

Notons que ce dernier n’a jamais reçu de financement depuis 2015 qu’il s’est lancé dans cette lutte à travers la réhabilitation.

Le chef projet de l’ONG ASTOPROS, Amégan Koami Eric, a rappelé les conséquences de ce fléau, qui dit-il sont visibles au niveau personnel, familial et des communautés, voire national où ce phénomène constitue un sérieux problème de santé publique et un frein au développement. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE

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