Prévention des violences sexistes et des violations des droits sexuels et reproductifs des adolescents : Restitution des principaux résultats de l’étude de base aux différents acteurs des localités ciblées à Kpalimé

Parents, élèves, enseignants et autorités

Les principaux résultats de l’étude de base sur la prévention des violences sexistes et des violations des droits sexuels et reproductifs des adolescents pour lutter contre les grossesses précoces au Togo réalisée à Lavié  et de Tové dans le Kloto (environ 120 km au nord de Lomé) ont été publiés les 25 et 26 novembre à Kpalimé.

Les chefs canton et l’ensemble de la chefferie traditionnelle, les représentants des maires, les agents des forces de sécurité, les représentants du directeur préfectoral de la santé et les directeurs d’écoles, ont pris part à ces rencontres de restitution.

Organisées par l’Association Togolaise pour le Bien-Être Familial (ATBEF) en collaboration l’ONG Women in Law and Developpment in Africa, section Afrique de l’Ouest, (WILDAF-AO) et l’Unité de Recherche Démographique (URD) de l’Université de Lomé, ces rencontres ont reçu l’appui financier de du Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI).

Ces séances ont également permis de valider la liste des adultes et des jeunes membres proposée par les communautés pour faire partie des plateformes de prévention des violences dans les différentes localités et d’exposer la synthèse du protocole d’engagement communautaire des acteurs impliqués dans le projet.

Les résultats de cette étude de base ont été présentés par Dr. Ayawavi Sitsopé Toudeka, Sociologue, chercheur à l’URD.

Sont à la base des grossesses précoces dans les localités de Tové et de Lavié : la désobéissance des enfants à leur parents, la méconnaissance des droits sexuels reproductifs par les adolescents, la démission ou l’irresponsabilité des parents face aux besoins de leurs enfants, la pratique de l’envoûtement et l’usage des stupéfiants.

Pour réduire le phénomène, l’ATBEF, WILDAF-AO en collaboration avec l’URD de l’UL, ont pensé mettre en place, des plateformes socio-culturelles qui seront composées de leaders communautaires, religieux, des prestataires de santé, des agents de sécurité, des parents et enseignants, ayant pour rôle de suivre les activités de sensibilisation que va mener la plateforme des élèves.

« Cette plateforme des élèves (composée de cinq filles et cinq garçons) aura pour mission de sensibiliser leur pairs sur le phénomène de grossesses d’adolescents, les causes et les conséquences. Elle aura aussi pour mission de dénoncer les cas de viols, de violences, de mariages forcés et des envoûtements », a expliqué Dr. Ayawavi Sitsopé Toudeka.

Sogouyou Békéyi (secrétaire général de la préfecture de Kloto) a salué les efforts de toutes les personnes et organisations de la société civile engagées dans ce combat et a souhaité que les débats au cours de cette rencontre, permettent de garantir une protection et un meilleur avenir à cette jeunesse.

Nicole Dagawa (assistante en communication de WILDAF-AO) de son côté a ajouté que ces séances de restitution permettent de confirmer les facteurs explicatifs déjà identifiés, de repérer d’autres facteurs importants qui n’avaient pas été pris en compte par l’étude et de collecter assez d’éléments en vue de trouver des stratégies adéquates devant assurer une intervention pour une meilleure prise en compte des violences basées sur le genre et des droits sexuels et reproductifs des adolescents. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE