Grâce au soutien du PPAAO: Le CERSA veut donner du souffle à l’aviculture traditionnelle au Togo

Prof. Kokou Tona (Directeur du CERSA)

Pour promouvoir la filière avicole au Togo, le Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaires (CERSA) a induit depuis quelques années des avancées significatives grâce à son approche novatrice et efficace en matière de production de volailles.

Soutenu par le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) Togo, le CERSA produit des reproducteurs en vue d’améliorer la productivité des éleveurs de poules.

Selon les chiffres officiels, le Togo importe environ 24.000 tonnes de produits avicoles congelés par an tandis que la production locale est en souffrance : d’où la nécessité d’inverser la tendance.

« La convention avec le PPAAO, c’est pour promouvoir la filière agricole, donner du souffle à l’aviculture traditionnelle au Togo, afin d’avoir beaucoup plus de viande de poulets », a souligné Prof. Kokou Tona (Directeur du CERSA).

« Nous avons de problèmes d’approvisionnement en viande de poulets. Nous sommes le centre l’excellence régional reconnu sur les sciences aviaires et nous avons vu que, c’est bien de conjuguer nos efforts pour promouvoir la production des volailles au Togo », a-t-il souligné.

Créé en 2014, le CERSA de l’Université de Lomé est l’un des six Centres d’Excellence Africains dans le domaine agricole. Ce Centre qui compte parmi les 19 centres d’excellence financés par la Banque mondiale à travers l’Afrique, travaille en partenariat avec des institutions académiques et des structures privées au niveau international, régional et national.

Les reproducteurs produits par ce Centre sont de souches notamment +Sasso+, +Type chair à croissance lente. Elle résiste à la chaleur et à l’humidité et sont sélectionnés pour leur chair.

« Nous avons d’abord, des poules Sasso et c’est cette souche qui sort des poulets type chair mais à croissance lente qui peut mieux s’adapter à nos conditions environnementales. Nous avons 2.000 poules pour la première bande et la deuxième bande dans le cadre de la convention, nous avons 3.000 poules qui vont pondre des œufs », a précisé le Directeur du CERSA.

La poule Sasso est née d’un historique particulier. Tout a commencé en Europe, plus précisément en France, au début des années 1960. Des producteurs se sont alors associés pour favoriser l’élevage de poulet à chair offrant un goût supérieur, une belle rusticité et une croissance appréciable. C’est ainsi qu’en 1978, la Sasso voit officiellement le jour, à la Sélection Avicole de la Sarthe et du Sud Ouest (S.A.S.S.O.).

Ce qui la distingue particulièrement, c’est sa rusticité, sa facilité d’adaptation à l’élevage en plein air et une croissance lente et plus naturelle.

Le poulet Sasso atteint environ 3 kg à l’âge adulte (environ 12 à 14 semaines). Son plumage est habituellement blanc, tacheté de noir, il a les pattes jaunes et sa peau est blanche. Il offre aussi une meilleure viabilité et est plus résistant aux maladies.

Des poussins qui sont de la souche à croissance lente

« Nous avons des poussins mais, qui sont de la souche à croissance lente comparer aux autres souches et qui sont les mieux adaptées à notre climat tropical. Les souches chez nous, sont rien que des femelles. Celles-ci vont pondre des œufs qui, seront récupérés et nous allons les incuber. Au bout de vingt et un jour d’incubation, nous aurons des poussins que nous allons élever et puis les mettre à la disposition de la population », a expliqué Docteur Dassidi Nideou (Chercheur au CERSA).

« Nous avons un programme prophylactique qui consiste à les prévenir contre certaines maladies en l’occurrence la maladie de Newcastle, la maladie de Gumboro, la bronchite infectieuse et la variole. Pour le démarrage, nous avons un type d’aliment qui correspond à leur besoin. A partir de la huitième semaine, nous allons encore changer l’aliment démarrage en aliment de croissance. Mais quand les poules vont atteindre les vingt semaines d’âges, nous allons encore changer l’aliment poulette par l’aliment ponte », a-t-il ajouté.

Pour promotion de l’aviculture nationale, Koutéra Bataka (ministre de l’agriculture, de la production animale et halieutique) est aujourd’hui à la pointe du combat.

Le 18 mai dernier, ce dernier a sommé les acteurs de la filière avicole, importateurs et distributeurs de produits carnés de s’approvisionner sur le marché local, conformément aux engagements pris ».

De son côté, le CERSA — sous l’égide de son directeur, le Prof. Kokou Tona — mobilise les différents acteurs des différents maillons de la filière: producteurs, transformateurs, distributeurs, etc. FIN

Bernadette AYIBE/Rédaction

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