Bénéficiaires, prestataires, partenaires, équipes du Projet d’Appui au Mécanisme Incitatif de Financement Agricole fondé sur le partage de risques (ProMIFA) et du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) en conclave depuis lundi pour discuter sur le projet et sa mise en œuvre, se sont séparés mercredi avec des orientations claires du projet pour un meilleur devenir du secteur agricole togolais.
L’objectif de ce conclave de lancement technique est de présenter le ProMIFA à l’ensemble des acteurs directement impliqués dans sa mise en œuvre et de renforcer leurs capacités sur les procédures en matière de gestion des projets.
« Le ProMIFA a été officiellement lancé en juillet dernier et il était important de rassembler tous les acteurs autour de la mise en œuvre du projet, pour discuter sur des procédures, sur la démarche de mise en œuvre et sur la responsabilité des différents acteurs. Cela facilite et accélère la mise en œuvre sur le terrain et cela crée les conditions pour une exécution efficace et rapide du projet », a indiqué Jean Pascal Kabore (directeur pays du FIDA pour le Togo, le Bénin et le Mali).
« Le FIDA est avant tout, un partenaire technique et financier du Togo et le ProMIFA a été vu comme un instrument d’accompagnement du MIFA, afin que dans le secteur de l’agriculture les différents acteurs de la chaîne de valeurs puissent trouver des conditions avec un accès plus facile à des services pour monter en puissance leurs activités et contribuer efficacement au développement du pays », a-t-il ajouté.
A la fin de la rencontre, certains participants se sont confiés sur l’importance et l’impact de cette dernière sur les orientations et la mise en œuvre du ProMIFA au Togo.
« Durant la rencontre, un accent particulier a été mis sur le ciblage genre et la nutrition. Il faut noter que lorsqu’on élabore un projet et il n’y a pas ces thématiques, c’est difficile que le projet réussisse. Côté nutrition, nous avons mis l’accent sur trois formes de nutrition qu’il faut combattre notamment la sous-nutrition, la lutte contre la carence en micronutriments et le surpoids-obésité. Alors nous tous acteurs devront tenir compte de ces aspects dans nos activités quotidiennes », a confié Mme Magnondéwa Wela (chargée de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant à la division nutrition du ministère de la santé).
« Cet atelier nous a permis de rentrer dans la même optique que le ProMIFA pour que le projet puisse aboutir. La rencontre nous a renforcée et nous a donné des idées et objectifs clairs pour accompagner le projet », a renchérit Kossi Guenon (agent technique agronome à INADES Formation Togo).
Pour Mme Abidji Sika (coordonnatrice du projet National de Promotion de l’entreprenariat Rural /PNPER), avec les présentations sur la gestion financière, la passation des marchés, les nouvelles orientations et procédures FIDA, l’atelier a été très utile et a permis de connaitre davantage le ProMIFA en tant qu’acteurs déjà impliqués dans un autre projet agricole.
Il faut noter que le ProMIFA est financé à hauteur de 2,19 milliards de FCFA par le gouvernement togolais, 4,33 milliards de FCFA par le FIDA, 3,64 milliards de FCFA par le secteur privé et 1, 04 milliard FCFA par les bénéficiaires.
Le projet touchera 50.000 ménages, représentant 300.000 bénéficiaires directs issus des groupes démunis, des exploitations familiales rurales, des organisations professionnelles et des exploitants de microentreprises agricoles. Les jeunes des deux sexes représentent 40% des bénéficiaires et les femmes adultes 30%. Le projet se focalise dans sa première phase sur 4 filières agricoles: le riz, le maïs, l’aviculture et le maraichage mais reste ouvert à d’autres filières en fonction de leur intérêt économique. FIN
Chrystelle MENSAH
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