ACP-UE: « Le mandat de négociation du Groupe ACP appelle à un accord unique juridiquement contraignant, équitable et équilibré » (Robert Dussey)

Prof. Dussey (au milieu) lors de la rencontre tenue dimanche à News York.

Les négociations devant aboutir à un partenariat renforcé entre l’Union européenne (UE) et ses États membres, d’une part, et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, d’autre part, démarreront le 1er octobre prochain.

Signé le 23 juin 2000 à Cotonou et révisé deux fois (le 25 juin 2005 à Luxembourg et le 22 juin 2010 à Ouagadougou), l’Accord de Cotonou qui lie les ACP à l’UE arrive à expiration en février 2020. Un nouvel accord sera signé la même année.

Ainsi, en prélude aux négociations qui démarreront le 1er octobre, le Groupe central de négociation (GCN) — chargé de préparer les prochaines discussions avec l’Union européenne (UE) pour parvenir à un accord post-Cotonou — s’est réuni dimanche soir à New-York. Les travaux ont été dirigés par Prof. Robert Dussey (ministre des affaires étrangères).

Le GCN est composé de 12 membres représentant les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique dont le Nigeria, le Kenya, l’Éthiopie, la Namibie, le Tchad, le Cameroun et la Jamaïque.

Le Groupe a déjà tenu sa première réunion de concertation à Lomé fin mai dernier (dans la foulée de la 43ème session du Conseil des Ministres ACP-UE) sur la conduite des négociations avec l’Union Européenne, principal partenaire du Groupe ACP.

« Le mandat de négociation du Groupe ACP appelle à un accord unique juridiquement contraignant, équitable et équilibré, qui sera guidé par les questions transversales et les piliers thématiques stratégiques comme l’investissement, la coopération, le développement, l’innovation … Les directives de l’UE reposent sur un socle commun et trois partenariats régionaux », a expliqué Prof Dussey, lors de la réunion du GCN (tenue dimanche à New-York).

Selon le chef de la diplomatie togolaise, « le processus doit être lancé sur des bases claires qui permettent d’évoluer rapidement mais sereinement ».

Partenariat global

 

Le nouvel accord s’entendra comme un partenariat global, visant à renforcer les relations entre les parties et à produire des résultats mutuellement avantageux en ce qui concerne des intérêts communs et convergents.

Il a pour objet de promouvoir un développement durable et inclusif, sur la base de la mise en œuvre du programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’accord de Paris sur les changements climatiques, ces instruments servant de cadres d’orientation généraux pour le partenariat.

L’accord visera à bâtir des États et des sociétés pacifiques et résilients, ainsi qu’à stimuler les investissements, à soutenir le développement du secteur privé et à approfondir l’intégration régionale.

L’accord soutiendra la transition vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et vers des économies résilientes au changement climatique, et contribuera à la création d’emplois décents pour tous. Il visera à éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes.

Par ailleurs, le texte contiendra une feuille de route pour lutter efficacement contre le terrorisme, tirer parti des avantages d’une migration bien gérée, endiguer la migration irrégulière et s’attaquer à ses causes profondes, dans le plein respect du droit international ainsi que des compétences de l’UE et des compétences nationales, et à garantir le respect en tous points des engagements internationaux pris dans les domaines des droits de l’homme, des libertés fondamentales et des principes démocratiques. FIN

Edem Etonam EKUE