Opération conjointe de sécurisation Togo-Ghana-Bénin-Burkina: 202 personnes arrêtées (Bilan)

Photo de famille des ministres et autres responsables de la sécurité des 4 pays.

Quelque 202 personnes ont été arrêtées dans le cadre d’une opération conjointe de sécurisation menée par quatre pays (Togo-Ghana-Bénin-Burkina), selon le bilan dressé vendredi à Cinkanssé (dans la commune rurale de Yargatenga au Burkina Faso) par les premiers responsables en charge de sécurité dans ces pays, a constaté l’envoyé spécial de l’Agence Savoir News.

De part et d’autre des frontières, 95 personnes ont été arrêtées (côté togolais), 42 (pour le Bénin), 52 (pour le Burkina Faso) et 13 (pour le Ghana). Parmi les personnes arrêtées, certaines sont soupçonnées de « terrorisme ».

Dénommée « Koudanlgou 2018 », cette opération s’est déroulée du 15 au 17 dans une zone géographique couvrant plusieurs localités frontalières communes aux quatre pays.

La zone togolaise concernée, va de la localité de Nayergou (à l’ouest de la frontière avec le Ghana), en passant par Tchamonga (à l’Est de la frontière du Benin), jusqu’à la hauteur de Mandouri, puis Cinkassé (au nord).

L’objectif de cette opération conjointe conduite sans incidents, était de combattre la criminalité transfrontalière, afin de mettre en confiance, les populations vivant dans les localités situées de part et d’autres des frontières.

Les infractions commises par les personnes arrêtées sont notamment liées au trafic d’enfants, la détention illégale de motos, de fusils, de carburant, les fraudes douanières.

Cette opération de sécurisation était couplée d’actions humanitaires entre autres  consultations médicales foraines, distributions de vivres au Bénin et d’eau potable au Togo, ainsi que des actions de sensibilisation sur la police de proximité, la gestion apaisée  de la transhumance et l’état civil.

Pour le ministre de la sécurité et de la protection civile, le général Yark Damehame, « la mise en commun des forces de sécurité pour ces genres d’opération est un passage obligé pour tranquilliser les populations ».

« A travers cette action, le message passé aux délinquants : c’est qu’aucun d’entre eux ne pourra commettre un délit dans un des quatre pays et trouver refuge dans un autre », a-t-il précisé.

Le ministre a surtout félicité les planificateurs et les forces de sécurité et de défense engagées dans cette opération.

Même son de cloche chez ses homologues du Benin, du Ghana, et du Burkina Faso qui ont souhaité que ces genres d’opérations se répètent pour le bien des populations.

Signalons que l’opération Koudanlgou 2018 a mobilisé pendant trois jours, 2.902 éléments des quatre pays engagés. FIN

 

Depuis le Burkina Faso, notre envoyé spécial Djibril KEROL