Crise/ Dialogue: L’ONU, l’UE et les ambassades (France, Allemagne et USA) invitent les protagonistes « à dépasser les positions de principe et à s’engager sans délai, dans l’intérêt de tous les Togolais »

La coordination du Système des Nations Unies, la délégation de l’Union européenne et les ambassades d’Allemagne, des États-Unis d’Amérique et de France ont invité ce lundi, les protagonistes de la crise qui secoue le Togo à « dépasser les positions de principe et à s’engager sans délai, dans l’intérêt de tous les Togolais ».

Dans un communiqué conjoint, le +Groupe des 5+ exprime sa « reconnaissance aux autorités ghanéennes pour leur engagement en faveur du dialogue politique inter-togolais et soutiennent leurs efforts ».

Les +cinq+ constatent néanmoins les « difficultés auxquelles celui-ci fait actuellement face » et invitent le pouvoir et la coalition de l’opposition « à respecter les engagements pris dans le cadre de la préparation et du déroulement des premières séances du dialogue inter-togolais qui a débuté le 19 février ».

Ils invitent les deux parties « à dépasser les positions de principe et à s’engager sans délai, dans l’intérêt de tous les Togolais, dans une discussion de fond sur les questions constitutionnelles et électorales, afin de parvenir à un accord sur les réformes dans le respect de l’État de droit et des dispositions légales et constitutionnelles en vigueur » et à « parvenir à un accord sur un cadre démocratique rénové et consensuel, afin que les électeurs togolais puissent exprimer un choix dans des élections libres et transparentes ».

Le 9 février dernier, le +Groupe des 5+ avait « encouragé » les acteurs politiques togolais à « travailler de bonne foi » pour « aboutir à un consensus sur les réformes institutionnelles et constitutionnelles, ainsi qu’à se mobiliser ensemble pour les mettre en œuvre ».

Démarrées le 19 février sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo, les discussions ont été suspendues à la deuxième séance le 23 février.

Le facilitateur a privilégié ces derniers jours, des consultations directes avec les protagonistes à Accra, avant la reprise des discussions à Lomé.

Les débuts butent sur le retour à la constitution de 1992 (principale revendication de la coalition de l’opposition), notamment la candidature du président Faure Gnassingbé en 2020. Pour l’opposition, le président togolais ne briguera pas un quatrième mandat en 2020, une fois les réformes opérées, position qui n’est pas du goût de la délégation du parti au pouvoir. Elu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 et en 2015.

Précisons que le Togo traverse depuis début septembre, une nouvelle crise avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition. Ce regroupement de 14 partis politiques exige notamment le retour à la constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

Certains leaders de cette coalition demandent ouvertement le départ du président Faure Gnassingbé.

La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, le pouvoir et l’opposition à se retrouver autour d’une table. FIN

Junior AUREL

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