Sommet/CEDEAO: La coalition de l’opposition demande aux chefs d’Etat de peser de leurs poids pour « l’alternance au Togo »

La coalition de l’opposition a invité jeudi, les chefs d’Etat qui seront présents au prochain sommet de Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à « tout mettre en œuvre », afin que le « régime intériorise et accepte enfin l’alternance ».

« Messieurs les présidents, le Togo est une inacceptable anomalie politique au sein de notre espace ouest-africain et il convient d’y mettre fin. Plus de 50 ans d’un règne oligarchique de père en fils où toutes les institutions de la République sont verrouillées au profit d’une seule famille et où le bulletin de vote n’a plus aucun sens (…) », lance la coalition dans une déclaration lue par Me Dodji Apévon lors d’un meeting à l’issue de la deuxième marche.

« Le peuple togolais, décidé à conquérir sa liberté et sa souveraineté, vous adresse sa sincère gratitude et vous demande de tout mettre en œuvre, afin qu’au sommet d’Abuja, le régime qui gouverne le pays depuis plus de 50 ans, intériorise et accepte enfin l’alternance », souligne le texte.

« Le combat que mènent les togolais depuis quatre mois, n’a d’autre but que de permettre à notre pays de connaître une vie démocratique », poursuit la déclaration.

« Aidez-nous à empêcher que le Togo, par l’entêtement de Faure Gnassingbé, ne devienne le terreau facile et fertile de situations qui peuvent très vite devenir incontrôlables au sein de notre espace commun de développement économique, politique, social et culturel », ajoute le texte.

Après mercredi et jeudi, la coalition sera encore dans les rues samedi prochain. C’est la 19è marche bouclée ce jeudi, depuis le début de la crise qui secoue le pays en août.

Les 14 partis politiques de cette coalition exigent notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

Ils réclament également la libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre des manifestations. Certains leaders de ce regroupement exigent aussi le départ du président Faure Gnassingbé.

Le dialogue annoncé par le gouvernement, peine à démarrer. L’opposition exige des « mesures d’apaisement » (notamment la libération de toutes les personnes arrêtées dans la foulée des manifestations et celles détenues dans l’affaire des incendies des marchés) avant d’aller à la table de négociation.

Du côté du pouvoir « toutes les conditions sont réunies » pour le début des discussions.

Le gouvernement a pris un certain nombre de mesures d’apaisement notamment, la libération de certaines personnes dont les Imams de Sokodé et de Bafilo.

Les « consultations » entamées mardi par le gouvernement ont été boycottées par la coalition qui dénonce une « manœuvre de diversion ». FIN

Junior AUREL

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