Marche/UNIR : Le parti au pouvoir invite ses partisans à descendre « massivement » dans les rues de Lomé mardi

L’Union pour la République (UNIR, parti au pouvoir) a invité ce lundi, ses militants et sympathisants de Lomé et ses environs à « prendre part massivement à la marche pour la paix » mardi dans les rues de Lomé, selon un communiqué rendu public.

« Le rassemblement aura lieu au carrefour de Tokoin Trésor à partir de 06 heures », souligne le texte, signé du premier vice-président de ce parti Georges Kwawu Aïdam.

Les partisans doivent également battre le pavé mercredi et jeudi à Lomé, pour soutenir le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, dans le processus de réformes politiques en cours.

Ils entendent également dénoncer, les violences enregistrées lors des manifestations organisées par le PNP, qui ont fait deux morts à Sokodé (environ 336 km au nord de Lomé).

De leur côté, le Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2017), le Parti national panafricain (PNP) et le Groupe des six (G6) ont décidé de reporter aux 6 et 7 septembre, leurs marches prévues les 30 et 31 août, « afin de répondre aux appels pressants de toutes les populations de l’intérieur à s’associer dès le premier jour aux manifestations ».

Ces partis politiques accusent le pouvoir de traîner les pas dans la mise en place des réformes constitutionnelles et institutionnelles, prévues par l’Accord Politique Global (APG, signé en août 2006).

Ces réformes réclamées par l’opposition portent notamment sur la limitation du mandat présidentiel (10 ans au plus), le mode scrutin à deux tours et la recomposition de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale nationale indépendante (Céni, chargée d’organiser et de superviser les scrutins).

Le pouvoir dit ne pas s’opposer à ces réformes, mais opte plutôt pour des « réformes globales et approfondies, dans le dialogue et la concertation ».

La commission de réflexion sur les réformes dont les membres ont été nommés en janvier dernier, ont entamé depuis le 31 juillet une tournée à l’intérieur du pays, afin de recueillir les propositions, avis et suggestions des populations.

Cette commission — boudée par plusieurs partis de l’opposition — a pour mission de proposer dans les meilleurs délais, un texte de réforme politique, de réforme institutionnelle et constitutionnelle qui tiendra compte de « l’histoire du pays » , et répondra aux « aspirations des Togolais ». FIN

Junior AUREL

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