Cédéao/ Feuille de route de Faure Gnassingbé: Quatre « grands chantiers » dont un sommet extraordinaire sur la « paix et la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique »

Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, président en exercice de la Communauté économique des Etat de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), mettra en œuvre quatre « grands chantiers » durant son mandat, dont la tenue d’un sommet extraordinaire sur la « paix et la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique », a annoncé ce vendredi, le ministre des affaires étrangères Robert Dussey.

Ce dernier était face aux diplomates accrédités au Togo, des représentants d’organisations internationales, de la société civile et des journalistes.
Le chef de la diplomatie togolaise avait à ses côtés, le président de la commission de la Cédéao Marcel de Souza.

Au cours de la rencontre, la feuille du président Faure Gnassingbé à la tête de la Cédéao a été présentée à l’assistance. Elle se décline en quatre « grands chantiers » : l’organisation d’une réunion sur la libre circulation des personnes, l’organisation d’un Sommet extraordinaire sur la paix et la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique, l’organisation d’un Forum économique de la Cédéao et la mise en place d’un système de santé efficace en Afrique de l’Ouest.

Selon le ministre Dussey, la tenue d’une réunion sur la libre circulation des personnes, vise notamment à apporter une contribution significative à l’effectivité de la libre circulation des personnes dans l’espace Cédéao.

En Afrique de l’Ouest, la libre circulation des personnes est consacrée par les textes fondateurs des organisations sous-régionales notamment ceux de la Cédéao.

Malgré cette consécration par les textes communautaires, la libre circulation des personnes peine à être effective. Plus grave encore, le droit d’entrée est constamment remis en cause par des pratiques illicites (tracasseries et rackets aux frontières et à l’intérieur des Etats, etc.).

L’un des facteurs explicatif des entraves à la libre circulation est que les citoyens de l’espace communautaire ignorent leurs droits et devoirs en matière de libre circulation.

La situation devenant de plus en plus préoccupante au sein de l’espace CEDEAO, il convient d’initier de stratégies nouvelles pour mettre réellement en œuvre les textes consacrés à cet effet.

Au lendemain de son élection à la tête de la Cédéao le 4 juin dernier à Monrovia (Liberia), le président Faure Gnassingbé, a fait un tour à la frontière Togo-Ghana, afin de toucher du doigt les réalités sur le terrain. D’ailleurs, cette sortie lui avait permis d’échanger avec les chefs de poste, douaniers, usagers et populations sur les conditions de traversée de nos frontières.

Le jour de son élection (4 juin dernier), Faure Gnassingbé avait appelé à une Cédéao des peuples et à « enlever les dernières barrières au brassage et l’imbrication de nos populations, responsabiliser notre jeunesse en encourageant sa mobilité économique dans l’espace régional, mettre à contribution nos hommes d’affaires, mettre à profit notre potentiel démographique, miser sur l’agriculture et l’industrialisation ».

S’agissant du sommet extraordinaire sur la paix et la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique, la sous-région ouest-africaine doit maintenant agir de ma nière urgente pour répondre et lutter efficacement contre l’extrémisme dont les conséquences sont incalculables sur la survie des Etats de la région, a précisé le ministre.

Le président de la Commission de la Cédéao s’est largement appesanti sur la situation dans la situation, avec des attaques terroristes perpétrées dans certains pays.

« Le phénomène ayant pris une ampleur régionale, il lui faut une réponse régionale », a-t-il souligné, invitant surtout les pays de la Cédéao à une mobilisation.

Au moins neuf personnes ont été tuées et des dizaines d’autres enlevées au cours d’une attaque dans le sud-est du Niger par des combattants présumés de Boko Haram, ont indiqué lundi dernier les autorités locales.

Le 1er juillet, quatre femmes kamikazes se sont faits exploser dans l’extrême-nord du Cameroun, faisant un mort (civile) et deux blessés.

Le 25 juin, neuf personnes ont été tuées dans un triple attentat-suicide à Maiduguri, berceau du groupe jihadiste Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria.

Déjà la veille, huit soldats tchadiens ont été tués lors de violents combats contre des jihadistes de Boko Haram sur cinq îles nigérianes du lac Tchad. FIN

Edem Etonam EKUE

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