Dossier/ LCF et City Fm: L’URATEL appelle à la « souplesse » de la HAAC

L’Union des Radios et Télévisions Libres (URATEL) a invité ce samedi, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) être « souple » dans la gestion des dossiers de certains médias dont LCF et City Fm, menacés de fermeture.

Ces médias sont sommés par la HAAC de régulariser leurs dossiers, au plus tard le 5 février, sous peine d’être fermés.

Pour le cas spécifique de LCF et City Fm, ces deux médias ne disposeraient « d’aucune autorisation préalable depuis 2007 avant de commencer à émettre, en violation de l’article 43 de la Loi Organique relative à la HAAC », a souligné Mathias Ayena (président du comité Radio) lors d’une rencontre avec des journalistes jeudi dernier.

« Tout en comprenant les prérogatives et missions de la HAAC de faire respecter les obligations légales dans l’attribution des fréquences aux médias audiovisuels, l’URATEL en appelle à l’institution de régulation des médias pour une souplesse dans la gestion de cette situation », demande l’URATEL dans un communiqué.

Concernant spécifiquement LCF et City Fm, l’URATEL fait observer que ces deux médias font partie intégrante du paysage médiatique togolais depuis une dizaine d’années : « ces deux médias émettent sur des fréquences dont l’attribution et la gestion relèvent des prérogatives exclusives de la HAAC par le biais de l’ARTP ».

Les deux médias « bénéficient en retour chaque année de l’attribution de l’aide de l’Etat à la presse sous l’égide de la HAAC. Ce qui ne saurait se faire si ces deux médias n’étaient pas connus de la HAAC », souligne l’URATEL.

« L’URATEL demande à la HAAC d’une part, à LCF et City Fm d’autre part de trouver le moyen de s’accorder sur la régularisation de la situation des deux médias. L’URATEL espère que la HAAC ne s’aventurerait pas à suspendre, voire fermer ces deux médias. Si de telles mesures advenaient, elles s’apparenteraient à des sanctions arbitraires dont les motifs seraient recherchés ailleurs », avertit l’URATEL.

Vendredi, la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA, opposition) a dénoncé un « excès de zèle » de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) dans le dossier de ces deux médias.

Le parti de Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, a demandé à la HAAC  » de ne jouer que son rôle d’institution de régulation et de protection des médias et d’éviter d’être le bourreau de la liberté d’expression et la fossoyeuse d’emplois au Togo ». FIN

Edem Etonam EKUE

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