« Monsieur le président, vous faites avancer ce pays avec patience et détermination pour qu’il rattrape le temps perdu lors des années difficiles », a lancé à l’adresse du président togolais Faure Gnassingbé, le Premier ministre français Manuel Valls.
« Vous avez jeté les bases d’un pays ouvert au monde et vous-mêmes personnellement, vous l’êtes », a-t-il souligné, lors d’un dîner vendredi soir dans un grand hôtel de la capitale togolaise, avant d’ajouter : « Vous favorisez la réconciliation des togolais entre-eux et avec leur passé ».
Le chef du gouvernement a poursuivi : « c’est comme ça que l’on reconnaît les grands dirigeants. Permettez-moi très sincèrement, au nom de a France, de vous en féliciter et vous souhaiter simplement de poursuivre sur ce chemin ».
M.Valls a estimé que le destin de la France, « c’est de se tourner davantage vers l’Afrique, d’entraîner l’Europe pour une grand ambition euro-africaine. Et se tourner vers votre région, c’est bien sûr, regarder vers le Togo ».
« Je crois profondément et ça vient du fond du cœur, que ce siècle sera celui de l’Afrique, notamment celui de l’Afrique de l’ouest, celui de votre sous-région dans laquelle le Togo affirme à travers vous, sa place, ses ambitions et sa vision », a-t-il martelé.
Déjà vendredi, le Premier ministre français avait, peu après un tête-à-tête avec Faure Gnassingbé au Palais présidentiel, affirmé que : « Le Togo change. Et même si les défis sont là -je pense à la démocratie, à l’Etat de droit, aux réformes institutionnelles qui doivent encore progresser- il change dans le bon sens ».
M.Valls séjourne depuis vendredi à Lomé, première étape d’une tournée sous-régionale qui le conduira au Ghana (samedi-dimanche) et en Côte d’Ivoire (dimanche-lundi).
C’est la première fois qu’un Chef du gouvernement français foule le sol togolais depuis 27 ans.
Ce samedi, il a inauguré — en présence de son homologue togolais Komi Sélom Klassou — l’École Charles de Gaulle du Lycée Français de Lomé.
Il s’est ensuite rendu sur le site du Centre d’enfouissement Technique de Lomé (CET) à Aképé (environ 20 km de Lomé) où il a procédé à la pose de la première pierre, avec le président Faure Gnassingbé.
Le coût total du projet est de 21,2 millions d’euros, financés par la Délégation spéciale de la ville de Lomé (10 %), l’Agence Française de Développement (AFD, 14 %), l’Union européenne (UE, 33 % – sur fonds délégués à l’AFD) et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD, 43 %).
Rappelons que la coopération entre le Togo et la France remonte aux années 1960 et s’est diversifiée au fil des ans, à travers l’Agence française de développement et le service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France au Togo.
La France accompagne le Togo dans divers domaines à savoir l’assainissement, l’eau, la santé, l’éducation, le développement urbain, l’appui au secteur privé.
Elle intervient également dans l’appui aux secteurs à fort potentiel économique, dans le renforcement des infrastructures économiques, le développement du capital humain, la protection sociale et l’emploi, le renforcement de la gouvernance et la promotion d’un développement participatif, équilibré et durable.
A cela s’ajoute le soutien à la reforme du système de sécurité maritime dans le Golfe de Guinée. FIN
Junior AUREL
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