Charte de Lomé: « Pari gagné pour le Togo » (Robert Dussey)

La bonne tenue samedi dernier à Lomé du sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la sûreté et la sécurité maritime, avec à la clé, l’adoption et la signature de la charte, est un « pari gagné pour le Togo », a affirmé lundi soir le ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey.

« Le travail a été laborieux. Heureusement que tous les chefs d’Etat et de gouvernement ont compris la nécessité d’aller vers un texte contraignant, et c’est ce qui a été fait. Je vous rassure que ce n’était pas facile », a souligné M.Dussey sur le plateau de la télévision nationale.

Selon lui, l’une des difficultés que la diplomatie togolaise avait rencontrée, est celle de mettre tous les 54 pays ensemble : « Nous avons la chance que presque tous les pays étaient d’accord ».

Au total 43 pays étaient représentés à ce sommet, un chiffre très important pour un « sommet extraordinaire » de l’Union africaine, selon des observateurs.

Vingt-cinq chefs d’État et de gouvernement ont fait le déplacement de Lomé et une trentaine de pays ont signé la charte.

« Il faut maintenant, aller vers la ratification de cette charte. La diplomatie togolaise doit continuer à travailler ensemble avec la Commission de l’Union africaine, afin que certains pays qui n’ont pas encore signé cette charte, puissent le faire. Ensuite, nous devons veiller à ce que la ratification se fasse rapidement », a souligné M. Dussey.

Selon le chef de la diplomatie togolaise, tout sera mis en œuvre afin que les députés togolais se saisissent rapidement de cette charte pour sa ratification : « ainsi, le Togo sera le premier pays à ratifier cette charte, un bon exemple, en vue d’encourager les autres pays ».

Pour son entrée en vigueur, cette charte doit être ratifiée par quinze pays au moins.

Selon le document adopté et signé à Lomé, chaque État s’engage à promouvoir la sûreté de la navigation, ainsi que la protection et l’utilisation durable du milieu marin en :

 fournissant les aides à la navigation appropriée, en fonction des ressources disponibles

 assurant la meilleure normalisation possible des aides à la navigation

 facilitant l’accès aux informations liées aux aides à la navigation.

Les objectifs de la charte sont les suivants : prévenir et réprimer la criminalité nationale et transnationale notamment le terrorisme, la piraterie, les vols a mains armées a l’encontre des navires, le trafic de drogues, le trafic de migrants, la traite de personnes et les trafics illicites connexes de tous genres en mer.

Elle vise aussi à protéger l’environnement en général et l’environnement marin dans l’espace des états côtiers et insulaires en particulier.

Le document signé crée aussi des institutions nationales, régionales et continentales appropriées et assure la mise en œuvre de politiques appropriées susceptibles de promouvoir la sûreté et la sécurité en mer.

Par ailleurs, il est institué un Comité de 15 États membres, chargé de surveiller la mise en œuvre de la Charte et de recommander des actions pour son suivi. FIN

Junior AUREL

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