Menaces d’attaques « terroristes » : Situation prise au sérieux, mesures de sécurité devant de grands hôtels à Lomé

Fouilles systématiques des véhicules, contrôles minutieux de pièces d’identité : les menaces d’attaques « terroristes sont vraiment prises au sérieux par des responsables de grands hôtels dans la capitale togolaise.

Selon un rapport des services de renseignement du Ghana (NSCS) dont le contenu a été dévoilé vendredi par l’AFP dans l’une de ses dépêches, le Ghana et le Togo seront probablement la cible de nouvelles attaques islamistes, semblables à celles qui ont frappé récemment le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.

« Des renseignements rassemblés par le National Security Council Secretariat (NSCS) indiquent que la possibilité d’une attaque terroriste au Ghana est réelle, » affirme un message interne des services ghanéens de l’Immigration, daté du 9 avril et publié vendredi dans plusieurs médias ghanéens. Ce message, consulté par l’AFP, fait état d’un rapport du NSCS.

Et « selon le rapport, peut-on lire, le Ghana et le Togo sont les prochaines cibles après les attaques au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire ».

Selon les mêmes services de renseignement, cité dans ce courrier, « la menace est renforcée par des informations (…) obtenues lors de l’interrogatoire d’un terroriste malien identifié comme étant le cerveau des attaques à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire », pris en charge par les autorités ivoiriennes.

A Lomé, les dispositifs de sécurité sont bien visibles à l’entrée de certains grands hôtels. Pour les hôtels n’ayant pas de clôture, le contrôle se fait avant l’entrée du hall.

De l’hôtel Sarakawa à l’hôtel Ibis, en passant par Eda Oba, les contrôles sont systématiques. A l’hôtel Sarakawa, les visiteurs sont accueillis déjà l’entrée principale juste à côté du goudron. Les véhicules sont bien fouillés.

Dans plusieurs petits hôtels, la situation n’est pas aussi négligeable, même si les mesures de sécurité ne sont pas à la hauteur : absence d’agents de sécurité, entrée libre à la réception pour des renseignements. Au moins les pièces d’identité sont systématiquement exigées aux clients.

« Aucun client n’est accepté, s’il n’a pas de pièce d’identité. Et, il est tenu de remplir la fiche, avant de prendre possession de sa chambre », a confié le gérant d’un hôtel à Bè-Kpota.

« Dans certains +petits hôtels+ ou +motels+, les gens continuent d’héberger des clients, sans chercher à connaître leur identité. D’autres n’ont même pas de fiches à la réception. Les autorités doivent encore faire un travail de terrain », a-t-il souligné.

Dans le message interne consulté par l’AFP, les services ghanéens de l’Immigration soulignent que les contrôles de personnes en provenance de pays à « haut risque » comme la Libye, le Niger et le Mali devront être renforcés.

Pour l’attaque de Grand Bassam, les assaillants étaient arrivés depuis le Mali dans un véhicule enregistré au Niger.

Vendredi dernier, président du Ghana John Dramani Mahama a précisé que « tous les pays d’Afrique de l’Ouest courent le risque » d’être attaqués. FIN

Junior AUREL

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