Vulgarisation des instruments juridiques de la CEDEAO sur la libre circulation des personnes et des biens: Le secteur privé s’approprie les protocoles et décisions

Une vingtaine de commerçants, industriels et représentants des organisations professionnelles ont entamé ce mardi à Lomé un conclave national de deux jours axé sur les protocoles de la circulation des marchandises et des personnes, le schéma de libéralisation des échanges (SLEC) et le tarif extérieur commun (TEC) de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a constaté une journaliste de Savoir News.

L’ouverture des travaux a été présidée par M. Koffi Mensah (directeur de la promotion du secteur privé) en présence de M. Kokou Amegadze (représentant de la présidente du Groupe d’Action et de Réflexion sur l’Environnement et le Développement/GARED) et de M. Alioune Niang (représentant du Centre Africain pour le Commerce, l’Intégration et le Développement/ENDA/CACID).

Ce conclave financé par les Pays-Bas, a pour objectif de former et familiariser les opérateurs économiques du privé sur le cadre normatif de la CEDEAO portant sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d’établissement, le schéma de libéralisation des échanges.

Les échanges intracommunautaires demeurant toujours faibles au sein de la CEDEAO (de 12 à 15%), il urge donc de sensibiliser ces acteurs sur les instruments juridiques existant afin d’accroître les échanges entre les Etats. Le secteur informel très prédominant au sein de la CEDEAO, la formation des principaux acteurs s’impose pour un meilleur devenir pour les échanges commerciaux.

« Nous sommes convaincus que l’intégration régionale est facteur de croissance, de prospérité et de bien-être pour les Etats membres, mais également pour les citoyens. Sur le plan juridique, la CEDEAO a mis en place tous les instruments nécessaires pour accompagner l’intégration régionale. Mais il y a un constat amer : c’est qu’il n’y a pas une connaissance effective de ces instruments juridiques par les opérateurs économiques privés et les citoyens », a indiqué Dr Niang.

« C’est dans cette perspective de vulgarisation de ces instruments juridiques que nous avons décidé de former et de sensibiliser ces opérateurs économiques sur les deux piliers de l’intégration régionale à savoir : la libre circulation des personnes et la libre circulation des marchandises », a-t-il ajouté.

Ainsi, durant ces deux jours, ces acteurs auront à se familiariser avec les instruments juridiques de la CEDEAO sur la libre circulation des citoyens (protocoles, décisions), le TEC (présentation technique, avantages, mesures de défense) et le SLEC.

Il faut noter qu’une deuxième vague de formation se tiendra les jours à venir à Cinkassé autour de la même thématique, mais à l’endroit des conducteurs des camions.

Rappelons que la CEDEAO est l’organisation la plus peuplée des communautés économiques régionales du continent africain avec près de 300 millions d’habitants selon une étude réalisée en 2006. FIN

Chrystelle MENSAH

Savoir News, la maison de l’info.