Début des obsèques de Kérékou ce mercredi à Cotonou : Cérémonie d’adieux aux armes au camp Guézo et veillée au domicile du défunt

Les obsèques du général Mathieu Kérékou (décédé le 14 octobre dernier à l’âge de 82 ans), ont démarré ce mercredi à Cotonou, cérémonies marquées par deux événements majeurs : la cérémonie d’adieux aux armes au camp Guézo et la veillée au domicile du défunt en président du chef de l’Etat béninois Boni Yayi, a constaté l’envoyé spécial de l’Agence Savoir News.

Dans la matinée au camp Guézo, l’armée béninoise a rendu un vibrant hommage au général. Plusieurs hauts responsables des Forces armées béninoises ont assisté à cette cérémonie dans une ambiance de recueillement.

La veillée de prière s’est déroulée dans la soirée au domicile du défunt en présence du président Boni Yayi. Plusieurs personnalités parmi lesquelles les présidents des institutions de la république, des membres du gouvernement, des députés, des leaders politiques, des religieux… ont assisté à cette séance de prière animée par les Eglises évangéliques et protestantes.

Jeudi (journée chômée et payée), un hommage national sera rendu à l’illustre disparu à Cotonou en présence de trois chefs d’Etat : Faure Gnassingbé du Togo, Mahamadou Issoufou du Niger et Teodoro Obiang Nguema de la Guinée Equatoriale.

Les Premiers ministres du Niger, du Gabon et de la Guinée Conakry feront également le déplacement de Cotonou.

L’ancien président Kérékou sera inhumé le 12 décembre à Natitingou (environ 560 km au nord de Cotonou).

Né le 2 septembre 1933 à Kouarfa (non loin de Natitingou/ dans le nord du Bénin) Mathieu Kérékou a dirigé le pays pendant 29 ans : du 26 octobre 1972 au 1er mars 1990 et du 4 avril 1996 au 5 avril 2006.

Le 26 octobre 1972, Kérékou avait pris le pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat, suite à la dissolution par l’armée du Conseil présidentiel et de l’Assemblée nationale.

Deux années plus tard, il opte pour l’idéologie marxisme-léninisme et crée le Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB).

La situation économique très critique et les troubles socio-politiques l’ont poussé à renoncer en décembre 1989 à l’idéologie marxiste-léniniste, et à convoquer une conférence nationale en 1990.

Candidat à la présidentielle de 1991 après une courte transition, il sera battu par Nicéphore Soglo. Cinq années plus tard, l’homme refait surface et prend sa « revanche » pour diriger le pays jusqu’en 2006. FIN

Notre envoyé spécial à Cotonou, Junior AUREL

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