Mettre fin à l’épidémie de Sida : 21 communes du Togo s’engagent pour atteindre les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020

L’Organisation des Nations Unies pour la lutte contre le SIDA (ONUSIDA) et l’Union des Communes du Togo (UCT) ont signé mardi à Lomé un accord de coopération pour mettre fin à l’épidémie du Sida afin d’atteindre les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

La cérémonie de signature d’engagement s’est déroulée en présence de : M. Scolo Amlalo (Représentant du Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales), M. Kassegne Adjonou Président de l’UCT et de M. Fogan Adegnon (Président de la délégation spéciale de la ville de Lomé).

Mme Khardiata Lo N’diaye (Coordinatrice du Système des Nations Unies au Togo), Dr Meskerem Grunitzky-Bekele (Directrice Régionale pour l’Afrique de l’ouest du centre) et Dr Christian Mouala (Directeur Pays de l’ONUSIDA), étaient aussi présents.

Cet accord de coopération s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la déclaration de Paris « Accélération de la riposte au sida dans les villes: mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 », lancée le 1er décembre 2014.

Cette déclaration vise à renforcer la riposte au sida et étendre les services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH dans les municipalités.

L’accord de coopération vise à accélérer l’innovation pour permettre aux villes d’opérer plus efficacement et de servir l’ensemble des citoyens en combinant les dernières avancées en matière de logiciels, d’appareils et de services intégrés.

Au total 21 Maires togolais se sont engagés en signant cette déclaration à accélérer la riposte dans leurs villes, afin d’éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant et de faciliter l’accès au traitement Anti Rétroviraux pour les personnes vivant avec le VIH.

« L’histoire de la lutte contre le VIH au Togo et partout ailleurs dans le Monde nous enseigne que les succès engrangés dans cette lutte résultent essentiellement de notre détermination commune et de nos engagements sans cesse renouvelés à tous les niveaux. Ici au Togo, le pays a su développer une réponse multisectorielle, sous le leadership du Gouvernement avec une réelle implication des malades du sida et de leurs associations et une disponibilité sans faille des partenaires au développement. Cette synergie exemplaire a fait reculer le VIH et fait naître l’espoir d’une nouvelle génération sans sida », a souligné Mme Khardiata Lo N’diaye.

« Non seulement l’incidence de la maladie a été réduite de plus de 50% en 10 ans, mais de plus en plus de malades ont accès à des soins y compris aux ARV (un PVVIH sur trois) et peuvent désormais vivre avec une maladie chronique compatible avec une vie normale », a-t-elle affirmé.
A en croire la Coordinatrice du Système des Nations Unies au Togo, « l’élimination de la transmission Mère enfant du VIH est désormais un objectif réaliste et réalisable ».

« Nous sommes à un tournant décisif de la lutte contre cette terrible maladie. Les résultats significatifs qui commencent à être atteints ont besoin d’être consolidés et nos efforts doivent s’intensifier pour envisager la fin de l’Epidémie d’ici 2030, comme nous y invite l’ONUSIDA. L’intensification des efforts exige d’élargir l’horizon des partenariats afin de porter le coup fatal à l’épidémie », a-t-elle martelé.

Pour le Président de l’UCT, les villes ont longtemps été à l’avant-garde de la riposte au sida : « elles demeurent dans une position unique pour une accélération de la mise effective des objectifs «90 90 90» d’ici 2020 ».

« Nous pouvons mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination. Chaque habitant de nos villes doit avoir accès aux services de base en matière de prévention, de traitement, de soins et de soutien pour le VIH et la tuberculose. En travaillant ensemble, les villes peuvent mener des actions locales qui auront un impact mondial. En nous appuyant sur notre leadership politique, nos infrastructures, nos ressources et moyens humains, nos villes vont œuvrer pour un avenir plus équitable, inclusif, prospère et durable », a souligné M. Kassegne Adjonou.

« Nous allons utiliser tous les moyens à notre disposition y compris administratifs et juridiques pour traiter les facteurs qui rendent les personnes vulnérables au VIH, à la tuberculose et d’autres maladies », a-t-il promis.

Dr Christian Mouala, a pour sa part précisé qu’au Togo comme un peu partout en Afrique, la prévalence est plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural (3,5% contre 1,6%). Devant cette situation, l’ONUSIDA a initié au niveau mondial une stratégie de lutte contre le VIH et le Sida dans les villes.

La déclaration de Paris contient des engagements sur l’accomplissement des ambitieux objectifs 90-90 -90 pour que 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% de ces personnes soient sous traitement antirétroviral et que 90% des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable. FIN

Abbée DJAGLO/ Rédaction

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