Burkina: Les chefs de l’armée demandent aux putschistes de « déposer les armes »

Les « chefs de corps de l’armée nationale » burkinabè ont demandé lundi aux putschistes de la garde présidentielle de « déposer les armes », dans un communiqué, alors que des troupes se dirigeaient vers la capitale.

« Toutes les forces armées nationales convergent vers Ouagadougou dans le seul but de désarmer le Régiment de sécurité présidentielle (RSP – garde présidentielle) sans effusion de sang », indique le communiqué.

« Nous leur demandons de déposer les armes et de se rendre au camp Sangoulé Lamizana (dans l’ouest de Ouagadougou), et eux et leurs familles seront sécurisés », ajoutent les chefs de corps.

Une source de l’état-major a précisé à l’AFP que trois colonnes de l’armée burkinabè, loyales au régime de transition renversé par le putsch du 17 septembre, faisaient route vers Ouagadougou.

Ces trois colonnes proviennent de garnisons stationnées dans l’ouest du pays (Dédougou et Bobo Dioulasso), l’est (Kaya et Fada N’Gourma) et le nord (Ouahigouya), selon cette source.

Le communiqué ne précise pas les noms des officiers signataires.

Le RSP, unité d’élite forte de 1.300 homme et ancienne garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré, a renversé le régime de transition qui préparait la tenue d’élections générales prévues le 11 octobre.

L’ancien commandant du RSP et bras droit du président Compaoré, le général Gilbert Diendéré a pris la tête des putschistes.

Lundi en début d’après-midi, le général Diendéré rencontrait les chefs d’état-major de l’armée burkinabè.

Depuis le coup d’Etat du RSP, véritable armée dans l’armée, le reste de la troupe et de la hiérarchie militaire du pays étaient restés en retrait.

Leur communiqué et les mouvements de troupes vers la capitale interviennent au lendemain de l’annonce d’un projet de sortie de crise élaboré par la médiation de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, prévoyant l’amnistie des putschistes et la participation de candidats pro-Compaoré aux prochaines élections.

SOURCE : AFP